A l’occasion du match Orléans/MSB, nous avons pu rencontrer
quelques minutes deux anciens manceaux, Antoine Eïto et Marcellus Sommerville, pour parler de l’actualité et du passé...
Bonjour Antoine,
Comment vas-tu après ta blessure à la cheville ?
Ça va bien. J’essaye de ne pas trop subir le truc, de faire un maximum d’activité malgré le plâtre et ça fonctionne plutôt très bien. Aujourd’hui j’ai fait 4 semaines de plâtre, il m’en reste 2. On va dire que le plus gros est fait. L’avantage c’est que je n’ai jamais eu de douleur, c’est vraiment juste de l’immobilisation.
Qu’est-ce que tu gardes comme souvenirs de ton passage au Mans ?
J’en ai beaucoup (rires). Ça a été mes deux années… et demi on va dire - avec les play-offs - très spéciales. Si aujourd’hui on me demande c’est vraiment le club qui m’a le plus marqué et c’est mon club de cœur. Je vais toujours souvent au Mans, j’y ai beaucoup d’amis. J’ai été beaucoup impliqué aussi en dehors. J’ai commencé le golf là-bas, je joue d’ailleurs en équipe au golf au Mans, même si je n’ai pas beaucoup joué cet hiver forcément. Mon fils est né au Mans aussi. Il y a vraiment beaucoup de choses qui me rattachent à ce club. Les play-offs pour débuter, après je suis allé à Orléans pour me relancer et je suis revenu au Mans où j’ai vécu deux superbes années, sportivement et humainement. J’ai plus que des bonnes relations au Mans.
Est-ce que tu as un regret sur ces années au Mans ?
Non, enfin des regrets sportifs, si. Mais je vais commencer par le plus important : le regret que je peux avoir c’est le match au Mans de l’année dernière pour lequel j’ai eu des retours. Un match où j’ai été très expressif, très énervé. Pour être clair là-dessus, c’était un match qui était tôt dans l’année, j’avais encore la frustration de ce qui avait pu se passer dans la relation coach-coaché avec Erman, mélangé avec mon côté compétiteur qui était ressorti. En plus je fais un super-match. J’avais envie de prouver à Erman que si j’étais resté on aurait pu faire des choses bien. Depuis, c’est passé, on a discuté avec Erman et c’est entériné. On a de bonnes relations. Mais les attitudes que j’ai pu avoir… c’est mon côté guerrier ; celui qui fait qu’on m’adore quand je joue pour toi et qu’on m’aime moins si je suis dans l’équipe adverse. Pour en revenir à ce que je disais, mon attitude n’était absolument pas dirigée contre le public, il m’a tellement donné. Le Mans m’a relancé deux fois dans ma carrière. Donc à aucun moment je ne peux me permettre de dire quoi que ce soit sur l’organisation mancelle, les dirigeants, les gens dans les bureaux – qui sont même des amis et qui sont très importants -, les fans, tout le monde ! C’est juste que cette rage de vaincre et de l’exprimer est viscérale chez moi, il n’y avait aucune animosité vis-à-vis du club, bien au contraire.
Et au niveau sportif ?
Quand on a failli faire le doublé avec la Leaders Cup, ce shoot que je loupe et sur lequel je pense qu’il y a faute, et même avec du recul, pour moi, il y a vraiment faute, mais… bref, c’est vraiment ce moment que je regrette, j’aurais aimé, pour Le Mans, gagner un titre en mettant le tir de la victoire.
D’ailleurs, sur cette action, avec du recul, tu ne penses pas que tu aurais dû la jouer différemment ?
Ah ça… je l’ai revu il n’y a pas longtemps cette action en plus, ! L’action d’avant je drive Jérémy Leloup et je mets un lay-up. Donc je me dis « il va m’attendre là-dessus ». Donc je mets un cross, je pense avoir un décalage et je décide de le tenter pour la gagne – quoi qu’il arrive ça n’aurait pas été le cas parce que j’avais le pied sur la ligne – et… la balle elle fait deux mètres sans qu’il la touche… je ne regrette pas de l’avoir joué comme ça. Peut-être que j’aurais dû driver, mais en drivant tu as l’aide qui arrive et peut-être que tu peux avoir faute sur toi, peut-être pas et la perdre. Moi, j’ai vu Charles dans le corner qui vient de prendre un coup et qui ne peut pas la jouer, je regarde Daniel Ewing qui me fait signe : « Non, non, vas-y, joue-là ». Bon, ben je la joue. J’étais chaud à ce moment-là, je venais de mettre 8 ou 10 points quasiment d’affilée dans le dernier quart-temps, on était revenu… je la sentais bien.
Est-ce que tu as un dernier message pour les supporters du Mans ?
Que l’on ne sait jamais dans la vie et qu’on dit jamais deux sans trois. Je suis déjà venu deux fois jouer pour Le Mans, alors la troisième n’est peut-être pas si loin que ça. Je suis parti parce que je voulais me prouver des choses et je l’ai fait et, je le répète, Le Mans c’est vraiment mon club de cœur. J’ai passé deux années et demi fantastiques, ma famille adore tout ce que le MSB peut véhiculer. Que je joue pour n’importe quel autre club, je pense que ça ne changera pas, même si en tant que professionnel je jouerais à fond pour mon club, Le Mans ça reste spécial.
Merci beaucoup Antoine, et très bon rétablissement.
Bonjour Marcellus,
Ce n’était pas trop dur de jouer avec quatre titulaires en moins à cause des blessures, même si deux nouveaux joueurs sont arrivés depuis pour essayer de compenser ?
Oui c’était dur, mais je pense qu’on a quand-même eu des opportunités de gagner. Malgré l’absence de 4 gars, on aurait pu réussir… mais ça demande un gros effort de tous les autres et ce soir ça n’a pas été suffisant. Et puis le ballon ne voulait pas rentrer pour nous ce soir.
En particulier pour toi…
Oui, le match a été comme ça ce soir. J’ai raté beaucoup de tirs faciles, la balle qui tourne autour de l’arceau et qui ressort… C’est comme ça, ça arrive certains soirs, il faut juste que ça n’arrive pas trop souvent. Ça veut dire qu’il faut que j’y retourne la prochaine fois en jouant encore plus dur pour la semaine prochaine.
Tu as des souvenirs de ton passage au Mans ?
Oui, j’ai même de gros souvenirs de cette période. J’ai vraiment apprécié le club, les fans, tous mes coéquipiers – qui sont encore des amis maintenant. Ça a vraiment été un plaisir de jouer pour Le Mans.
Tu aimerais revenir y jouer ?
Oui, tu sais je n’écarte jamais aucune possibilité. Je suis toujours ouvert à toutes les possibilités, mais je joue pour Orléans cette année et je me focalise donc sur cela pour le moment. Mais qui sait à l’avenir ?
Et ce soir tu as joué aussi contre un coach que tu connais bien.
Oui, c’est toujours un grand plaisir de le retrouver. On a gagné un championnat ensemble – et aussi avec Mike Gelabale – donc ça rappelle de bons souvenirs. C’est toujours agréable de voir des visages familiers et d’avoir l’occasion de discuter avec eux un petit peu avant et après le match.
Merci beaucoup Marcellus et bonne chance pour la suite.
Entretiens rélaisés par Cyril Meteyer/MSB