Pour leur deuxième match de la semaine à Antarès, les Manceaux vont recevoir la JL Bourg-en-Bresse ce samedi à 20 heures.
Face à Güssing, les Sarthois ont retrouvé le goût de la victoire après leurs échecs contre Châlons-Reims et Gravelines. Il serait de bon ton de doubler la mise à l'occasion de la visite de Bourg-en-Bresse. A priori, la tâche ne semble par insurmontable eu égard au classement du promu. En pleine chasse au maintien, la JL est certes blessée mais ne vendons pas la peau de l'ours avant de l'avoir tué et souvenons-nous des difficultés qu'avait eues l'escouade d'Erman Kunter à vaincre Boulogne-sur-Mer (68-61), pourtant lanterne rouge. Ce n'est qu'au bout des 40 minutes qu'un match rend son verdict.
L'Adversaire :
La Jeunesse Laïque Bourg-en-Bresse était montée en Pro A sur une dynamique de succès. Le groupe n'avait guère été remanié avec à sa tête un entraîneur, Frédéric Sarre, rompu aux joutes de l'élite. Les dirigeants pensaient ainsi qu'il n'y aurait pas de période d'adaptation. Ils en avaient la confirmation avec 2 victoires et 2 défaites pour commencer la saison. Pourtant, les absences pour blessure de Simon Darnauzan et Kévin Corre (formé au Mans) allaient s'avérer préjudiciables. Aux débuts plein d'espoir, succédait une longue série de 14 défaites consécutives avec pour conséquence une place dans les fins fonds du classement. Quelques jours avant la réception d'Orléans, un adversaire direct dans la course au maintien, Frédéric Sarre proposait de prendre du recul. Confiance était alors faite à Jean-Luc Tissot, entraîneur des Espoirs, pour conduire la JL. A Bourg-en-Bresse, JL veut dire Jeunesse Laïque mais aussi Jean-Luc, le prénom du nouveau coach. Natif d'Ambérieu-en-Bugey, dans l'Ain, Jean-Luc Tissot a tout fait au club depuis sa longue carrière de joueur jusqu'aux fonctions de président, manager général ou assistant. Sa nomination n'a pas servi d'électrochoc face à Orléans puisque la Jeu a pris le bouillon face à Orléans (75-98). Pourtant, s'en sont suivis une victoire surprise à Chalon (80-73) puis un succès ô combien important aux dépens de Boulogne (94-80). Le maintien devrait finalement se jouer dans un mini-championnat à 3 avec Orléans et Boulogne dont seul le vainqueur conservera sa place en Pro A. La JL Bourg a déjà rencontré deux fois chacun de ses adversaires directs. Elle a le point-average favorable sur Boulogne mais pas sur l'équipe du Loiret, 16ème et premier non-relégable. Les joueurs de l'Ain doivent donc impérativement remporter deux matchs de plus que les Orléanais. Ce ne sera pas simple même si on peut faire confiance aux qualités de cœur des Burgiens.
Le Contexte :
Avec un bilan parfaitement équilibré de 10 victoires et 10 défaites, le MSB partage la 8ème place avec l'ASVEL, Chalon et Pau. Si ce quatuor n'a qu'une victoire sur le duo que forment Paris et Le Havre, il n'en a également qu'une d'avance sur le trio composé de Châlons-Reims, Gravelines et Rouen. Ce ne sont donc pas moins de 14 équipes qui sont en course pour le Grand Huit du printemps. 17ème avec 4 succès pour 16 revers, la JL Bourg est, par contre, directement concernée par la lutte pour le maintien. Bourg pointe au 7ème rang des attaques (75,7 points marqués) alors que le MSB navigue au 16ème (73,7). Par contre, les Manceaux sont beaucoup moins permissifs (74,1 points encaissés, 7èmes) que les Burgiens (83,9, 17èmes).
Le Joueur en forme :
Bien que n'ayant pas fréquenté de grands clubs, Steven Smith (2,03 m, 31 ans) a néanmoins connu une honnête carrière entre D-League et bassin méditerranéen. Seul Américain à avoir disputé les 20 matchs de la Jeu, l'ailier fort est le leader de la formation de l'Ain. Adepte du jeu au large (3,4 tirs à 3 points par match), il tourne à 13,3 points à 45,9% et 6,3 rebonds. Habitué à terminer les matchs à plus de 10 points, il n'a vraiment raté qu'un seul match et c'était face au MSB quand il s'est contenté de 2 points. Il a agrémenté sa saison de 4 double-doubles dont la dernier face à Orléans (10 points et 10 rebonds). Depuis il a inscrit 16 points à Chalon et 17 face à Boulogne emmenant par là-même son équipe à la victoire.
Le Duel à suivre :
Jordan Theodore – Daniel Ewing. Ancien étudiant de l'université de Seton Hall, Jordan Theodore (1,82 m, 25 ans) a commencé sa carrière pro par deux saisons en Turquie avant d'arriver dans la Bresse mi-janvier pour sécuriser le poste 1. Parfaitement à l'aise pour sa découverte de la Pro A, le meneur de jeu américain tourne après quatre matchs à 12,0 points à 50,0%, 5,1 rebonds et 6,0 passes pour 17,8 d'évaluation en 24 minutes. Avec lui, le bilan de la JL est de 2 victoires pour 2 défaites. Des statistiques qui ont pleinement convaincu les dirigeants de la JL Bourg qui viennent de le prolonger jusqu'à la fin de la saison. De plus, face à Boulogne, il s'est offert son premier double-double en France avec 13 points et 12 passes agrémentés de 5 rebonds. Cette performance a impressionné certains observateurs qui n'hésitent pas à la présenter comme l'un des meilleurs étrangers à son poste de la division. Arrivé initialement pour pallier à la blessure de Rodrigue Beaubois en début de saison, Daniel Ewing (1,91 m, 31 ans) a finalement pris la place d'Armon Johnson. 8,3 points, 1,5 rebonds et 2,8 passes
Les Oppositions au Mans :
A ce jour, 9 rencontres ont eu lieu dans la Sarthe entre le MSB et la JL. Les Sarthois les ont tous remportés aussi bien les 7 matchs de Pro A que les 2 de playoffs. Après s'être inclinée à Bourg-en-Bresse pour la première rencontre du Tour Préliminaire de 2006. L'équipe de Vincent Collet allait tout gagner ensuite y compris la finale face à Nancy. Lors de leur dernier déplacement, le 21 avril 2007, les Sarthois se sont imposés (76-72) grâce à Nebojsa Bogavac (21 points), Sandro Nicevic (17), Eric Campbell (14) et Nicolas Batum (10).
Les Arbitres de la rencontre :
Johann Jeanneau, Stéphane Gueu et Jose-Manuel Soares