Engagé au Tournoi des Amériques, qualificatif pour le prochain Championnat du Monde, João Paulo Batista a permis au Brésil de remporter doublement la mise : un ticket pour Istanbul et la médaille d'or.
Du 26 août au 6 septembre, se disputait à San Juan, Porto Rico, le Tournoi des Amériques, sans les Etats-Unis, directement qualifiés pour le Mondial 2010 en raison de leur titre olympique glané à Pékin. Engagé dans une compétition des plus relevées, J.P. Batista avait l'honneur de porter le maillot du Brésil, prétendant sérieux aux meilleurs places avant le début des hostilités. Sans surprise, la sélection brésilienne s'est distinguée.
Victorieuse de deux tournois de préparation, elle a parfaitement tenu son rang de favori une fois engagée dans la compétition. Fort d'un parcours sans autre embûche qu'une courte défaite, sans conséquence, face aux locaux en poule (-4), la Seleção a dominé tous les prétendants. Et non des moindres : +13 contre la République Dominicaine, +20 contre le Venezuela, +9 contre l’Argentine du MVP Luis Scola, +20 contre le Panama, +31 contre le Mexique, +9 contre le Canada, et +20 contre l’Uruguay avant les demi-finales. Une fois le Canada mis à la raison (+8), le plat de résistance promettait quelques saveurs épicées. Dans un remake parfait pour une finale, Porto Rico, soutenu par 10 000 fans bouillants, est venu mourir à une petite unité du Brésil dans un rush haletant (-13 à l’entame du dernier quart-temps) : 60-61 et médaille d’or pour le Brésil !
Peu utilisé lors des deux dernières rencontres (5 minutes en demie pour 2 rebonds), une marque de fabrique du sélectionneur qui s’est appuyé très fortement sur un cinq majeur, J.P. termine avec un bilan fort honorable. Doublure attitrée de Tiago Splitter (Vitoria) et d’Anderson Varejão (Cleveland Cavaliers) dans la raquette, il a disputé cinq des dix matches de son équipe. Ses statistiques démontrent son efficacité habituelle : 5,2 points à 52.6% aux tirs et 4,2 rebonds en moins de 16 minutes de moyenne. La seule rencontre où il a disposé d’un temps de jeu supérieur à vingt minutes (24 en l’occurrence), J.P. n’a pas amusé le terrain : 11 points, 8 rebonds et, surtout, une défense aux petits oignons sur son homonyme bien connu Esteban Batista (ex-Maccabi Tel-Aviv), réduit à la portion congrue (6 points à 3/12 aux tirs, 4 rebonds et 5 balles perdues !). De quoi regretter une utilisation parfois minimaliste sur d’autres rencontres… Et se féliciter de son retour au Mans, intact et plein de confiance, en fin de semaine.
Chapeau J.P. !