Interview

Interview avec Kaza Kajami-Keane

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Bonjour Kaza, comment te sens-tu ?
Mentalement, je me sens bien. Ça a été un long processus pour revenir à un bon état de santé. Maintenant il me faut surtout retrouver le rythme de la compétition après avoir été longtemps éloigné des terrains. Cela fait un peu plus de deux mois que j’ai pu enfin à nouveau rejouer et cela revient petit à petit. Je me sens de plus en plus à l’aise en tous cas. Tout irait pour le mieux si je n’avais pas eu un nouveau souci au niveau des ischios.

Tu peux nous parler de ton souci actuel ?
Bien sûr. En fait il y en a eu deux. La première fois, j’ai cru que c’était une petite lésion et que je pouvais jouer avec. C’est pour ça que j’ai joué contre Gravelines le 13 mars. Mais en fait j’ai eu à nouveau mal après le match. J’ai joué un peu plus que ce que le staff voulait, mais c’est parce que j’avais vraiment envie d’aider l’équipe à gagner ce match. On a découvert que la lésion était plus importante que ce que l’on pensait, et c’est pour ça que je vais être arrêté plus longtemps – une quinzaine de jours – pour être complètement remis. J’ai déjà commencé à reprendre avec des séances de tirs, de la course et de la musculation.

Il n’y a pas de risque de rechute ?
Non, on prend justement le temps pour être sûr que ce soit complètement rétabli. J’ai la chance d’être dans un club où on fait beaucoup de soins pour que je me rétablisse, qui est bien structuré pour permettre de soigner les blessures. C’est vraiment un club idéal à ce niveau, qui sait traiter ces situations.

Et ça n’a rien à voir avec ta blessure précédente ? Non, ça n’a pas de lien direct. Enfin, peut-être que c’est lié au fait d’avoir forcé sur certains muscles à cause de mon genou, mais peut-être que ça n’a rien à voir et que la lésion est arrivée comme cela peut arriver à n’importer quel sportif. On ne peut pas savoir, alors… mais il n’y a pas de lien direct clairement avéré.

photo kaza 1Photo © Olivier Barthon

Justement, comme beaucoup de gens se demandent ce qui t’est arrivé exactement, est-ce que tu peux nous parler en détail de ce qui t’est arrivé au genou ?
Moi-même je ne sais pas vraiment en détail, il faudrait plutôt demander aux médecins et aux kinés qui m’ont suivi. Ça a été très confus pendant longtemps. On a d’abord pensé à une entorse, que j’ai effectivement eue au début. Ensuite on a pensé à des séquelles musculaires ou ligamentaires consécutives à cette entorse. J’ai vu plusieurs médecins qui pensaient tous à cela. Finalement on a fini par découvrir que cela était lié à un problème avec le système nerveux autour du genou. Lorsque je me suis blessé contre Dijon l’année dernière, il y a eu un souci au niveau des nerfs du genou qui occasionnaient une douleur récurrente. Mais ça n’a été découvert que grâce aux examens réalisés au centre médical du Real Madrid en Espagne, où ils ont enfin réussi à localiser l’origine du problème et à partir de là trouver le traitement adéquat.

Et maintenant, tu dirais que tu as totalement récupéré ?
Non, je ne pense pas être encore totalement à 100% de mes capacités. Il me faudra sans doute encore un mois pour être vraiment totalement revenu à mon niveau. Mais je suis très à l’aise avec ça, c’est tout à fait normal d’avoir un tel délai pour revenir physiquement à son niveau après un arrêt comme le mien. Il y a aussi le rythme du jeu qu’il faut reprendre aussi, ça va avec. Mais vous verrez d’ici un mois : je devrais vraiment être totalement revenu à mon niveau.

Comment était-ce à vivre durant cette période ?
Ça allait plutôt bien malgré tout en fait. Je sais ce que je peux faire sur un terrain, je n’avais pas de doute là-dessus, et je savais aussi que j’avais la confiance du staff là-dessus. Je n’avais qu’à me concentrer sur le fait de revenir en bonne santé. Tout le groupe était avec moi là-dessus, c’était aussi agréable de voir que je faisais partie de l’équipe, même si je ne pouvais pas jouer.

Tu as senti un vrai soutien du club durant tout ce temps ?
Oh oui. Le club a toujours été derrière moi. Le staff médical bien sûr, mais aussi mes coéquipiers, le staff technique et toutes les autres personnes du club étaient avec moi. J’avais leur confiance dans cette période. Je pense que ça a été aussi une clé pour m’aider à traverser cela, à rester concentrer sur le fait de revenir. Le club a tout mis en œuvre pour que je revienne dans de bonnes conditions, m’a laissé prendre conseil ailleurs en Europe. Je suis très reconnaissant au club pour cette marque de confiance.


photo kaza 2Photo © Olivier Barthon

Avec ton entraîneur, Elric, la relation doit être encore plus spéciale.
Oui. On se comprend vraiment bien tous les deux. C’était déjà vrai l’année dernière, mais ça l’est encore plus maintenant. Il m’a soutenu durant tout le temps où j’étais sur la touche, il m’a maintenu sa confiance. C’est un très bon coach, il sait comment tirer le maximum de ses joueurs, transmettre et faire adhérer à ce qu’il veut voir sur le terrain et, surtout, il fait confiance aux joueurs. Savoir qu’il avait confiance en moi, sur ma capacité à revenir, c’était une source de motivation supplémentaire.

Tu as aussi rejoué avec ton équipe nationale du Canada. Ça a dû te faire plaisir ?
Oui, porter le maillot de l’équipe nationale est toujours un honneur et je ne considère pas que ma place est assurée. En plus, c’est toujours sympa de revoir des visages familiers. L’équipe a toujours pris de mes nouvelles durant ma convalescence, j’ai été en contact régulier avec le coach et ses assistants : c’est aussi une marque de support et de confiance qui m’a touché.

Comment était ta relation avec Deishuan ?
Bonne. Quand je n’étais pas en état de jouer je l’encourageais et il a fait de même quand je jouais et qu’il ne pouvait pas. C’est une situation particulière d’être en surnombre à cause d’une blessure mais je trouve qu’il l’a très bien gérée. Il a bien compris que c’est aussi un business et qu’un joueur se doit de rester professionnel. Il ne s’est jamais plaint, n’a jamais rien réclamé. Il continuait à s’entraîner et à travailler dur, même s’il savait qu’il ne jouerait pas le match. Je lui souhaite vraiment beaucoup de réussite pour la suite de sa carrière, à commencer par la fin de saison avec Fos-sur-Mer, car c’est un grand professionnel et un super coéquipier.

À propos, tu sais qu’Iggy a signé à Fos également ?
Oui, je suis très content qu’il ait retrouvé un club après ses problèmes au dos. Ça va être sympa quand on va rencontrer Fos, de retrouver tous ces anciens coéquipiers.

Sinon, à propos de pigiste médical, comment se passe l’intégration de Brynton ?
Bien, c’est un bon gars. Il a un excellent état d’esprit et il joue avec intensité. Il peut vraiment apporter beaucoup, dans un registre différent de Scott. Il n’a pas eu de réussite pour son premier match à Bourg, mais c’est dur d’arriver comme ça. Sur ce que j’ai vu aux entraînements et contre Roanne, il peut nous apporter beaucoup.

L’équipe est actuellement cinquième du championnat . Est-ce que tu es étonné qu’elle soit à un aussi bon classement ?
Non, je pense qu’on a vraiment une très bonne équipe. On manque parfois de constance durant quarante minutes et ça peut nous jouer des tours, mais tous les joueurs sont vraiment très bons. Il faut encore que l’on s’améliore, que l’on gagne en régularité pour prétendre à encore plus, notamment en play-offs.

Est-ce que tu penses que cette équipe pourrait gagner le championnat, même avec des grosses équipes comme l’ASVEL ou Monaco ?
Tu sais, c’est notre but. On ne rentre jamais sur le terrain pour perdre. Chaque fois que l’on commence un match c’est avec l’intention de le gagner. Donc, oui, je pense que l’on peut gagner le championnat. On travaille tous les jours dans cette optique. Même si la concurrence est relevée, on espère tous pouvoir y arriver, ça serait formidable, pour nous, pour le club et pour tous ses supporters.


photo kaza 3Photo © Dominique Breugnot

À la fin de chaque match, tu fais une prière. La religion est une chose importante pour toi ?
C’est un rituel important pour moi, en effet. J’essaye de mener une vie en accord avec mes convictions et c’est pourquoi à la fin de chaque match je remercie Dieu de m’avoir offert une vie où j’ai la chance de vivre de ma passion. Je le remercie et lui demande après chaque match, que ce soit une victoire ou une défaite, de continuer à veiller sur moi, sur mes proches et sur tous ceux qui sont dans la salle.

Qu’est-ce que l’on peut te souhaiter pour la suite de la saison ?
De rester en bonne santé tout d’abord. Je ne te cache pas que j’espère en avoir fini avec les blessures.

Ensuite de continuer à progresser pour arriver en très bonne condition pour la fin de saison. Notre but c’est d’abord de se qualifier pour les play-offs et ensuite d’aller le plus loin possible… en espérant que ce soit très loin. Si je suis enfin débarrassé des soucis de blessure, avec Scott et Terry qui seront remis aussi on a les moyens de faire de belles choses.

Tu penses faire quoi la saison prochaine ?
Honnêtement, je ne sais vraiment pas. Pour le moment je suis focalisé sur la saison, sur le fait de revenir à mon meilleur niveau pour aider l’équipe à atteindre ses objectifs et son meilleur potentiel. Quand on sera en fin de saison je ferai le point avec mon agent sur les opportunités et la meilleure décision à prendre.

Et continuer au Mans fait partie des possibilités ?
Oui, bien sûr. Je me plais bien ici. J’aime ce club, le staff, les supporters… c’est vraiment un bon endroit pour jouer au basket. Mais pour le moment je ne me pose pas la question. D’abord jouer du mieux possible, finir la saison et on discutera après.

Est-ce que tu as un message pour les fans du MSB ?
Oui : merci pour vos encouragements. Merci de m’avoir soutenu lorsque j’étais blessé, ça fait vraiment du bien de sentir que les supporters sont derrière toi dans ces moments-là. Continuez à venir nous encourager les soirs de match. Je veux une salle comble à chaque match maintenant qu’il n’y a plus de limitation d’accès. On a besoin de vous et je suis sûr qu’avec vos encouragements on pourra réaliser de grandes choses cette année !


 

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