Interview

À la rencontre de Valentin Chery

Le 

Régulièrement nous vous proposons une rencontre avec un des joueurs de notre équipe. 

Rendez-vous cette fois avec Valentin Chéry qui après un cycle de formation complet à Nancy avec un certain Williams Narace et la découverte du monde Pro à Paris en Pro B, a retrouvé cette saison son compère sous le maillot du MSB.

Interview réalisée par Cyril METEYER/MSB.FR


Pourrais-tu te présenter ? Valentin par Valentin…
Je m’appelle Valentin Chery. J’ai 24 ans et cela fait 9 ans que je joue au basket. Je sors de 3 saisons au Paris Basket qui se sont conclues avec une montée en Betclic ELITE. J’ai signé pour deux saisons au Mans. Sinon, sur un plan personnel, je ne suis pas marié, mais je suis quand-même pacsé avec Alexia Chartereau (NDLR : joueuse de l’Asvel en LFB, originaire de Coulaines).

Tu ne joues donc pas depuis si longtemps que ça au basket. Comment y es-tu venu ?
Toute ma famille joue au basket, mais moi j’ai commencé par le football ; j’en ai fait de 4 à 14 ans. J’ai arrêté parce que tous les gens que je connaissais faisaient du basket, alors j’ai voulu essayer. Mes parents ont fait du basket et ma petite sœur en fait aussi (Kendra joue à Basket Landes et fait partie de l’équipe nationale, ndlr). En fait, quand j’étais petit ça ne m’intéressait vraiment pas le basket. Mon père m’a raconté que quand il m’avait donné un ballon pour que je joue avec, je ne voulais pas y jouer avec les mains, juste avec les pieds ! C’est pour ça qu’ils m’ont inscrit au foot.

Tu jouais à quel poste au football ?
Latéral gauche. Malgré ma taille, je suis rapide et très endurant. Donc je courais beaucoup et je débordais beaucoup aussi en attaque. J’aimais vraiment bien jouer à ce poste. Et puis être le plus grand ça reste un avantage en défense, ne serait-ce que quand tu te mets dans le mur sur les coups de pied arrêtés… forcément ça change les choses pour le frappeur d’avoir un grand, c’est plus compliqué pour lui. Pareil pour les passes, c’est plus compliqué de faire des passes lobées avec un grand qui défend.

Pour en revenir au basket, pourquoi avoir choisi de signer au Mans ?
Le Mans est un club reconnu. C’est un des grands clubs de Betclic ELITE. Le MSB a gagné le titre en 2018, ça situe son niveau. Enfin, les discours du coach et du président m’ont convaincu de l’intérêt du club. J’ai beaucoup parlé avec eux durant l’intersaison. Ils m’ont parlé du club, de sa structure, de ce qui est mis en place pour les joueurs. J’ai même été surpris qu’un club de ce niveau s’intéresse à moi en fait. D’autres clubs s’étaient renseignés, mais aucun de ce niveau. Ça m’a fait plaisir qu’un tel club s’intéresse à moi, alors que je n’étais pas spécialement connu. Dès lors, impossible de refuser une telle proposition dans ma situation…, venir de Pro B et refuser Le Mans, fallait oser.

itw chery 1Photo © Olivier Barthon

Tu te vois plus comme un poste 4 ou un 5 ?
Je peux jouer aux deux postes en fait. J’ai toujours joué au poste 4 jusqu’à ma dernière année à Paris où je jouais plus au poste 5. Donc les deux postes me conviennent.

Tu as aussi plus un profil défensif.
Ça fait partie de mes qualités. Mais je travaille pour développer mon jeu offensif aussi, parce que je peux apporter autre chose que de la défense, même si c’est évidemment le point fort de mon jeu actuellement.

Comment trouves-tu l’équipe de l’intérieur ?
Elle est vraiment complète. Les 11 joueurs qui la composent peuvent apporter et tous ont un rôle. Tout le monde joue entre - on va dire - au moins 10 minutes et au maximum 30 minutes. C’est ce qui fait notre force. Si le titulaire a un coup de moins bien, il sait qu’il peut compter sur son remplaçant pour apporter. Cela fait de nous une équipe compliquée à jouer, aussi bien en attaque qu’en défense. Tu ne peux pas te relâcher contre nous.

Et quel est ton rôle dans cette équipe, justement ?
Quand je rentre, c’est mon énergie, ma défense et ma présence au rebond. Apporter aussi ma motivation, pour la transmettre aux autres pour que notre intensité soit toujours la même, voire même qu’elle augmente. Je sais que si j’apporte mon énergie sur le terrain, elle se transmet aux autres. Ce sont des choses qui ne se voient pas sur une feuille de stats, mais qui sont déterminantes. Ma mission c’est aussi de m’occuper du danger offensif numéro 1 adverse à l’intérieur. Une équipe comme Orléans, par exemple, tu as Youssou N’Doye qui est un gros danger offensif, mais en dehors de lui c’est plus léger – surtout avec leurs blessés actuels – si tu arrives à le tenir, ça facilite beaucoup le travail de tes coéquipiers parce que ça prive l’adversaire d’une de ses solutions offensives.

Que penses-tu du coaching d’Elric ?
C’est une manière de coacher différente de ce que j’ai connu. Je le trouve très intelligent dans sa capacité à s’adapter à l’adversaire. Il a aussi une facilité à pouvoir échanger avec toi, dans les bons comme dans les mauvais moments. Il parle beaucoup en off en dehors des entraînements, sur les matchs, celui passé et celui à venir. Ça aide beaucoup les joueurs à se préparer et à s’améliorer. Je sais qu’il ne donne pas cette impression en match parce qu’on ne le voit pas beaucoup parler, mais c’est parce qu’il nous a déjà donné toutes les consignes pour le match avant. Lui et les coachs adjoints nous donnent déjà toutes les infos durant la semaine qui précède le match. On sait ce qu’on doit faire, on sait quelles sont les consignes et on a juste à les appliquer, il n’a donc pas besoin de nous les répéter en match.

Est-ce que tu as un meilleur souvenir sportif ?
Mon année en espoir à Nancy avec Williams Narace où on fait le doublé championnat de France et trophée du futur, tout ça en n’ayant perdu qu’un seul match dans la saison.

Le fait que Williams joue dans l’équipe, ça a pesé aussi pour ta venue ici ?
Pas spécialement mais, en revanche, c’est un plus de jouer avec lui. On a joué ensemble pendant trois ans, on se connaît bien. Ce qui m’a vraiment décidé à venir c’est le discours du coach et celui du président.


 DSC0230Photo © Olivier Barthon

Comment occupes-tu tes journées quand tu ne joues pas au basket ?
En ce moment je joue du piano, je joue aussi à la Playstation et je suis des cours de comptabilité. J’aime beaucoup lire aussi.

Est-ce que tu aimes cuisiner ?
J’aime bien cuisiner, mais les jours où on n’a pas entraînement, sinon je suis trop fatigué pour faire à manger, enfin quelque chose de recherché. Je ne dis pas que je suis capable de faire de la grande cuisine, mais je me débrouille quand même bien. Je sais ce que j’aime et comment bien le préparer. C’est utile pour un sportif parce qu’à l’extérieur c’est souvent de la malbouffe… ou alors ça coûte cher un bon restaurant.

Et quel est ton plat préféré ?
Le magret de canard.

Quelle est ta principale qualité ?
La bienveillance. Être près de ses proches, prendre de leurs nouvelles, être là s’ils ont besoin de moi.

Et ton plus gros défaut ?
La susceptibilité, même si je me suis amélioré… et mauvais joueur aussi ! Je déteste perdre, surtout dans les jeux de société. C’est lié au fait qu’avec mes amis on se chambre beaucoup, donc forcément avec la susceptibilité… Après je suis juste bougon pendant une semaine et après ça passe ! (rires)

Si tu pouvais changer quelque chose chez toi ?
Avoir des genoux tout neufs. J’ai eu pendant longtemps des problèmes de tendinites aux genoux, alors en avoir des nouveaux en parfait état, je prends !

Ton livre préféré ?
J’ai beaucoup aimé « Père riche et père pauvre » de Robert T. Kiyosaki. La moitié de mes livres sont sur du développement personnel. Sinon j’aime beaucoup les polars, Harlan Coben en particulier.

Ton film préféré ou un genre de film préféré ?
« Le dîner de cons » de Francis Veber. C’est étonnant parce que je ne suis pas spécialement fan des comédies, je préfère les films d’action, surtout ceux avec Denzel Washington. Mais ce film, je peux le voir et le revoir et je me marre toujours autant.

Si tu pouvais avoir un superpouvoir, ce serait quoi ?
J’aime bien les films de superhéros. Mon superhéros préféré reste Thor, mais si je pouvais choisir, j’aimerais avoir les mêmes pouvoirs que son frère : Loki. Pouvoir me téléporter et prendre l’apparence de quelqu’un d’autre.

Si tu étais un animal, ou quel est ton animal préféré ?
Un tigre. Parce que c’est un animal fort et imposant, qui peut aller vite, qui impressionne.

Si tu pouvais discuter avec qui tu voulais, vivant ou mort, qui choisirais-tu ?
(Sans hésiter) Nelson Mandela. C’est quelqu’un que j’admire. Tout ce qu’il a fait, savoir comment tout a commencé pour lui, comment il a décidé d’entrer dans la lutte et comment il a réussi à pardonner pour construire une réconciliation. Aimé Césaire est aussi une personne que j’admire beaucoup.

Est-ce qu’il y a des joueurs avec qui tu rêverais de pouvoir jouer ?
Nando De Colo et Miloš Teodosić. Miloš, c’est le premier joueur que j’ai regardé jouer avec vraiment beaucoup d’intérêt. Sa vision du jeu, son sens de la passe… c’est assez incroyable ce qu’il arrive à faire sur un terrain.

Une équipe de basket préférée, et tu ne peux pas dire Le Mans ?
Les Los Angeles Clippers. C’est la première équipe que j’ai regardée quand j’ai commencé le basket, à l’époque de Chris Paul, Blake Griffin, DeAndre Jordan puis Jamal Crawford et ensuite Lou Williams. Ils avaient un jeu spectaculaire magnifique à regarder, même s’ils n’ont jamais réussi à performer en play-offs.

Est-ce que tu as un message pour les fans du MSB ?
Merci pour votre soutien tout au long de la saison, même lors des défaites. Merci pour l’ambiance qu’ils mettent à Antarès. J’espère les voir bientôt mettre le feu dans un salle pleine avec la levée des restrictions.


 

Le Mans Sarthe Basket

Rue Juan Manuel Fangio
72100 LE MANS
FRANCE

 

Accueil du lundi au vendredi
de 9h à 12h et de 14h à 18h

Tél : +33 (0)2 43 50 21 80
E-Mail : billetterie@msb.fr

Accès à Antarès

  • Tramway ligne « Antares-MMArena »Bus ligne 24 « Arnage-MMArena »Plus d'infos sur setram.fr
  • Parking public gratuit de 1 620 places, dont 32 pour les bus et 24 pour les PMR
  • Accès interdit aux enfants de moins de 2 ans
  • Dans le cadre du plan Vigipirate, inspections des sacs, bagages à main et palpations de sécurité à l'entrée