Interview

Entretien avec Elric Delord

Le 

Bonjour Elric, comment ça va ?
Ça va très bien. Je change de casquette parce que je n’ai plus d’entraînements ni de matchs à préparer pour le moment. Je suis plus sur faire les bilans de la saison écoulée avec les joueurs et le staff… et faire la construction de la prochaine équipe.


Tu as connu un sacré baptême du feu en tant que coach principal dès le début de saison…
C’était une situation vraiment particulière. Personne n’avait vécu cela auparavant, donc on n’avait aucune référence pour savoir comment la gérer. A ce niveau, nous étions un peu tous sur un pied d’égalité. Je dis "un peu", parce que certaines équipes avaient une Coupe d’Europe, ce qui leur a permis de maintenir a minima un match par semaine, pendant la période où on ne jouait pas en championnat. Pour moi, en plus il y avait à découvrir la situation de coach principal, celui qui prend les décisions, qui doit trancher… donc oui, ça était un sacré baptême du feu.


Comme tu l’indiquais, tu es en plein dans le bilan de la saison. Quel bilan global tires-tu de cette saison ?
Déjà, je me sens chanceux et fier d’avoir eu l’équipe que j’ai eue cette année. Quand on s’entraîne pendant des semaines sans jouer, les joueurs – et aussi les entraîneurs d’ailleurs, parce qu’on les oublie souvent dans ces circonstances – ce qui les motive, c’est le match qui arrive. Là, pendant longtemps, il n’y avait pas de match à préparer. On était uniquement sur une phase de progression individuelle et collective sans compétition. Et les joueurs ont bien répondu à cela, ce qui a facilité le travail de tout le staff. Ça a vraiment été un bonheur parce que tu peux facilement perdre un groupe si tu n’as pas la perspective de matchs à jouer. Ensuite on a eu l’inverse : beaucoup de matchs et presque plus d’entraînements. Là aussi les joueurs ont bien réagi. Et continuer à chercher à maximiser le potentiel de l’équipe en dehors des matchs… c’était encore moins facile à cause du nombre de blessés que l’on a eu. Ce que je retiens donc comme bilan, c’est la détermination et la résilience que tout le monde a eus tout au long de la saison, et c’est ce qui rend tout le monde fier de celle-ci.



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Et d’un point de vue bassement comptable, en termes de résultats ?
Notre objectif de début de saison, c’était de se battre pour le Top 8, pour se qualifier en play-offs. Un autre objectif lié, c’était de retrouver un championnat européen pour la saison suivante. Même si on a eu un budget en baisse – comme presque tout le monde dans le championnat – on a réussi à construire une équipe qui nous a permis d’atteindre ces objectifs. Quand tu vois tous les pépins de santé que l’on a eus, ça donne encore plus de saveur de terminer septième du classement. Donc, objectif rempli. Il ne faut pas oublier qu’au départ il y a plus de candidats affirmés au Top 8 que de places… j’en compte au moins douze pour huit places. Il y a plein de circonstances que tu peux rencontrer dans une saison, qui peuvent faire que tu ne réussis pas cet objectif, alors que tu n’auras pas forcément fait une mauvaise saison pour autant. Très clairement, on aurait terminé neuvième ou dixième, avec la fin de championnat que l’on a connue, dans les circonstances qui étaient les nôtres, j’aurais quand-même dit qu’on avait fait une bonne saison, parce qu’on a maximisé ce que l’on pouvait faire. Donc, en plus, parvenir à atteindre un objectif prévu avec un effectif au complet et l’atteindre avec un effectif décimé… c’est mission remplie et plus que remplie même !

Il n’y a pas un petit goût d’inachevé avec ce match de quart de finale sans Kaza, Scott, Terry et Antoine en plus de ceux qui étaient déjà absents depuis longtemps ? Une fin en queue de poisson en quelque sorte…
Je ne suis pas d’accord avec ça, une fin en queue de poisson. On ne mesure pas de l’extérieur les efforts consentis par les joueurs que tu viens de citer à jouer alors qu’ils étaient blessés ! En temps normal, ces joueurs auraient été arrêtés pour quelques semaines, c’est-à-dire 2-3 matchs. Là, ils ont joué en prenant des risques pour leur propre santé. Ils ont pris ces risques pour aider le club, pour atteindre les objectifs fixés sur la fin de championnat, pour aller chercher cette septième place. Quand je dis risques, je parle de gros risques. Je vais prendre l’exemple de Kaza. Il ne va peut-être pas pouvoir participer au Jeux Olympiques parce qu’il a joué en étant diminué avec nous, ce qui retarde d’autant sa convalescence et sa réathlétisation complète. S’il n’est pas assez remis pour les Jeux, ça peut lui coûter sa place dans l’équipe du Canada ! Il faut mesurer ce que ça représente pour un joueur, encore plus pour Kaza, de jouer pour son équipe aux JO, c’est juste énorme ! Scott, s’il s’était pris un gros choc sur son poignet c’était opération directe… Une opération du poignet pour un shooteur, c’est des mois d’arrêt sans aucune garantie de retrouver son niveau d’avant ! C’est pour ça que je n’ai pas ce sentiment d’inachevé. Je suis au contraire extrêmement reconnaissant, fier que ces joueurs-là aient fait passer l’intérêt collectif au-dessus de leur propre intérêt.

Est-ce que tu as une explication sur l’avalanche de blessures ou est-ce que c’est juste de la malchance ?
Je ne crois pas en la chance ou la malchance. Il y a eu des blessés partout, pas que chez nous. Certes on en a eu plus que tous les autres mais en même temps nous n’avons pas eu de blessés graves. Par blessé grave j’entends un joueur qui est out pour le reste de la saison et pour encore longtemps après. Je pense à Gravelines où deux joueurs se sont fait les croisés, si je ne me trompe pas. Ça c’est une blessure qui, au-delà de la saison en cours qui est terminée, mets en question ta saison prochaine. Ovie ou Iggy ont certes été finalement out pour toute la fin de saison, mais ils seront remis pour la saison prochaine, Ovie aurait même pu sans doute jouer avec nous… On a donc une situation qui a mis les organismes à rude épreuve entraînant des blessures partout. Même si je ne crois pas à la chance, on a aussi eu des blessures où tu ne peux rien faire pour l’éviter : Scott qui tombe sur son poignet, Ovie qui s’ouvre le doigt en plongeant pour sauver un ballon, Kaza qui marche sur le pied de Williams en reculant défendre… Regarde le PSG en football, ils ont des moyens autres que les nôtres, un suivi médical de dingue et ça ne les empêche pas d’avoir Neymar et d’autres qui sont blessés pour un match couperet ! Regarde l’équipe de France à l’Euro : un simple décrassage et deux joueurs qui se blessent ! Ça n’empêche pas qu’il y a toujours des axes de travail à améliorer pour éviter au maximum les blessures, accompagner les joueurs avec de la prophylaxie, des routines d’avant et d’après match, mais la blessure fait partie du risque pour tout sportif professionnel qui pousse son corps au maximum.

Est-ce qu’il y a un match qui t'a d’avantage marqué que les autres cette année ?
Ça va peut-être paraître surprenant comme choix, mais je dirais le match à Boulazac. C’est un match de reprise après ne pas avoir joué pendant deux semaines-et-demie, Ovie est blessé, Iggy fait 5 fautes en 9 minutes, Scott se blesse, Williams sort pour 5 fautes au début du 4ème quart-temps, on est à -18 chez le dernier, on finit avec Kenny et Terry à l’intérieur et malgré tout ça… on gagne en prolongation ! Il faut une sacrée force de caractère pour revenir dans ce match et le gagner. Ce match m’a vraiment marqué et je pense qu’il résume en plus très bien notre saison.



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Parmi les joueurs de l’équipe, qui t'a le plus impressionné cette saison (progression, niveau, éthique de travail... etc.) ?
Il m’est difficile de sortir quelqu’un. Tous, et je dis bien tous, ont été capables d’élever leur niveau quand on en a eu besoin. Je pourrais citer chaque joueur un par un pour indiquer à quel moment de la saison il a été extrêmement important pour nous, nous a permis de gagner et de rester unis. Alain Koffi a été extrêmement important dans son rôle dans le vestiaire. Un autre a été en difficulté en début de saison et n’a jamais abandonné, a continué à travailler et a été récompensé en fin de saison pour son grand plaisir et celui de toute l’équipe. La constance de Williams, de Terry, de Scott… Vraiment ça me paraît très difficile de sortir quelqu’un tellement chacun a apporté au groupe.

On va faire un focus sur un joueur. Est-ce que tu as eu un petit pincement au cœur avec le départ d’Antoine, surtout quand on voit le chantier qu’il a fait en fin de saison et le rôle de leader qu’il joue ?
Malheureusement, quels que soient les choix ou les directions que l’on peut prendre, il y a toujours un pincement au cœur. C’est plus grand concernant Antoine parce qu’il a une histoire forte avec le MSB, donc forcément ça touche beaucoup plus. Généralement je contrôle plutôt bien mes émotions, mais sur le match retour contre Nanterre, le dernier à domicile de la saison, quand il met son dernier tir ça a été une vraie délivrance et une vraie joie. Bien sûr parce qu’on gagne le match, mais surtout parce que c’est lui qui met le tir qui tue le match. On doit toujours essayer d’avancer vers ce qui est le mieux pour l’équipe et pour les joueurs individuellement. Il faut leur offrir un rôle qui leur convient, qu’ils embrassent, pour être performant. Antoine a besoin de responsabilités pour s’épanouir. Il a été le témoin privilégié de l’éclosion de Kaza et Scott et forcément ça a impacté son temps de jeu. Ce n’est pas lui qui n’était pas bon, ce sont les autres qui étaient encore meilleurs. Partant de là, on ne pouvait plus lui offrir un rôle qui lui permette de s’épanouir… tu sais, ce n’est jamais évident d’annoncer à quelqu’un qu’on ne va pas le garder pour la saison prochaine, jamais agréable, encore moins avec quelqu’un comme Antoine quand tu connais son amour pour ce club et celui que le club et le public a pour lui.

Est-ce qu’il y a des anecdotes ou des évènements qui t’ont marqué cette année ?
J’en ai tellement… C’est compliqué d’en ressortir un en particulier… (Il hésite longtemps) J’ai envie de parler du premier tournoi de présaison où on joue Orléans et on en prend 20 puis, le lendemain, on joue une équipe de Pro B – Nantes – et on perd. Williams était blessé pour le tournoi, Ovie se blesse durant le premier match… Cela faisait deux semaines que l’on s’entraînait et on sentait qu’il y avait quelque chose à faire avec cette équipe-là. Donc, il y avait énormément de déception et en même temps une forme de sérénité malgré tout : on savait ce qu’on faisait, vers quoi on voulait aller mais également que l’on n’était pas prêts à jouer des matchs. Le niveau de jeu n’était pas là, la combativité n’était pas là, mais on savait qu’on travaillait principalement sur le physique à ce moment-là et qu’on était donc aussi impacté par toute cette préparation physique. Et donc, au-delà de la déception légitime de perdre deux matchs, les joueurs n’ont pas paniqué ni remis en question quoi que ce soit. Il y avait déjà une forme de confiance dans le travail engagé : certes on avait perdu, mais l’idée était d’être prêts pour le premier match du championnat contre Strasbourg. C’est à ce moment que les leaders attendus ont pris la parole et rassuré tout le monde sur ça : ce qui compte, c’est le championnat. Le match contre Strasbourg nous a montré que l’on avait eu raison de croire en cette équipe et que les matchs de présaison ne comptent pas tant que ça : ce qui compte c’est d’être prêts pour les matchs officiels.

Vitto Brown a fait une très bonne fin de saison. Est-ce que sa prolongation a été envisagée ?
Pour tout joueur que l’on a sous contrat, on se pose toujours la question de le conserver. Vitto sortait de 3 ans de G-League et découvrait l’Europe, c’est-à-dire une manière de jouer complètement différente de ce qu’il connaissait. En plus, il arrive en Europe en pleine pandémie. Ça lui faisait beaucoup de bâtons dans les roues pour réussir à confirmer tout le bien que l’on pensait de lui. Être un remplaçant c’est un job à part entière. Être capable d’être performant sur 10, 15 voire 20 minutes, ce n’est pas donné à tout le monde. C’est plus facile d’être performant lorsque l’on joue plus et que l’on a plus de responsabilités, surtout quand on a le talent de Vitto. Alors pourquoi est-ce qu’on ne le conserve pas ? Tout d’abord, il y a l’éclosion de Williams Narace sur le même poste. Vitto, sur sa fin de saison, a prouvé qu’il pouvait avoir des responsabilités, mais à condition que ce soit associé à un certain volume de temps de jeu et de tirs pour pouvoir être performant. Compte-tenu de ces deux éléments, dans la construction de l’équipe de l’année prochaine je ne pouvais pas offrir à Vitto le temps de jeu suffisant pour le mettre dans les meilleures conditions. Mais il ne faut pas oublier la première partie de saison. Je pense que 95% des équipes en Europe se seraient séparées de lui rapidement, il a eu la chance d’être au MSB, avec un club et un coach qui ne cherchent pas à couper des têtes, qui lui a donné le temps de progresser, de comprendre ce qui est requis pour pouvoir jouer à haut-niveau en Europe. Je suis plus que content pour lui qu’il ait pu montrer toutes ses qualités, tout ce qui a fait qu’on l’avait fait venir en début de saison.

Quel style de joueur pour remplacer Valentin Bigote ?
On va chercher un meneur-arrière ou arrière-meneur, parce que cette année on a pu se rendre compte qu’à côté de Kaza et Antoine au poste de meneur, on n’avait pas de jeune à fort potentiel comme a pu l’être Hugo Meniandi sur le poste d’ailier fort. Donc, on n’avait pas cette troisième option. Scott est capable de dépanner mais ce n’est pas son poste, et s’il joue meneur on perd tout son impact au poste d’arrière, qui est son poste de prédilection des m. Si on reste dans le même schéma, on risque d’avoir le même problème en cas de blessures des meneurs. C’est pourquoi il nous faut un joueur capable de prendre la mène en cas de besoin, et qui devra aussi prendre le relais de Scott à l’arrière. Il nous faut aussi un joueur capable d’être complémentaire avec Matthieu et Kaza. Donc, un joueur avec une bonne maîtrise du ballon évidemment, des capacités de création, capable de jouer aussi bien meneur qu’arrière… et plein d’autres qualités. Il faut aussi que ça rentre dans nos capacités budgétaires, surtout pour un back-up. Il faudrait aussi que ce soit un joueur expérimenté, puisque l’on a déjà un très jeune joueur à fort potentiel sur le même poste avec Matthieu et en plus on a aussi Kenny dans le roster comme autre jeune, sans compter Hugo comme onzième homme...

Le club a choisi, de responsabiliser Matthieu Gauzin, autour duquel il y a beaucoup d'interrogations (profil technique, poste, physique...). Peux-tu nous en dire plus quant à ta vision le concernant ?
C’est un joueur qui a beaucoup progressé l’année passée, alors qu’il n’était pas prêt à jouer en pro au début de la saison. Je pense qu’il n’avait pas mesuré complètement toutes les exigences pour jouer au niveau professionnel ce qui fait qu’il a eu du mal au début. Depuis il a énormément travaillé. C’est un joueur dans lequel je crois énormément. Il a confirmé au fur et à mesure de la saison passée tout le bien que l’on pensait de lui. C’est un joueur qui devrait jouer sur les deux postes 1 et 2 avec l’idée de l’associer avec différents types de joueurs : s’il joue avec Scott il sera le meneur, s’il joue avec Kaza il jouera plus arrière. Il a une force de percussion importante, qui crée très bien, qui comprend beaucoup de choses, qui va très vite… j’ai envie dire que c’est un peu un mélange entre Valentin et Antoine sur le profil, la fiabilité du tir à 3 points en moins à l’heure actuelle – il travaille beaucoup sur ça d’ailleurs. Il a toutes les qualités et les capacités pour exploser la saison prochaine, même s’il faudra faire attention car on observe souvent chez les jeunes joueurs une étape de stagnation après une bonne année de découverte. Ça s’explique par plusieurs facteurs : une tendance "normale" à oublier que tu as encore beaucoup de travail à faire pour encore progresser, et le fait que les équipes adverses te respectent plus et donc vont défendre avec plus d’attention sur toi, te laisser moins de libertés.

Quel sera le style du pivot qui aura la lourde tâche de passer après Ovie Soko ?
On cherche toujours un poste 4/5, c’est-à-dire un joueur qui évoluera principalement au poste 5 mais qui aura aussi du temps de jeu sur le poste 4 en back-up de Williams. Il faut que ce soit un joueur qui ait la capacité de créer du jeu, pour lui et pour les autres, quand il a le ballon. En fait le profil est assez simple : le même qu’Ovie ! Malheureusement, il n’y a pas deux Ovie donc ce ne sera pas exactement le même joueur, mais ce sera un profil qui s’en rapprochera. Avec lui, on souhaite avoir un autre poste 5 JNFL qui sera son back-up en plus de Valentin Chéry.

Concernant justement ce deuxième poste 5, Valentin Chéry, que peux-tu nous en dire ?
C’est un poste 5 "undersized", c’est-à-dire qu’il a longtemps été considéré comme un 4 mais qui a montré la saison dernière à Paris qu’il était plus à l’aise en 5. C’est un joueur qui a l’énorme avantage d’avoir une mentalité de remplaçant. Comme je le disais avant, ce n’est pas donné à tout le monde d’être performant en jouant par courtes séquences et lui a cette capacité et, en plus, il est content d’avoir ce rôle-là ! C’est précieux d’avoir dans son équipe un joueur pour lequel tu sais qu’il sera content quel que soit son temps de jeu et qui jouera à fond les minutes que tu lui donneras. Il est certes petit pour un poste 5, mais il a des qualités athlétiques, de dureté et de mobilité qui lui permettent d’être performant à ce poste.

Qu’est-ce qui est prévu pour Les jeunes Hugo Mienandi et Dahaba Magassa ?
Dahaba part pour un autre club, et Alaa Eddine Boutayeb nous quitte aussi. Hugo fera partie du groupe pro. Pour moi c’est encore trop tôt pour le mettre totalement dans un groupe de 10 pros. Hugo a certes fait plusieurs bons matchs, mais faire une saison entière en étant un membre de ton groupe de 10 rotations principales ce n’est pas la même chose. Surtout, c’est un joueur discipliné, impliqué et qui a montré des choses, mais il doit encore progresser dans plusieurs domaines. Je pense qu’il peut amener plus dans son jeu et à l’équipe du MSB dans les années futures si on ne précipite pas sa montée en puissance vers le monde pro. Comme en plus on sait qu’il y aura vraisemblablement des blessures durant la saison – il y en a tous les ans, ça fait partie du jeu aussi – je ne me fais pas de souci sur le fait qu’il aura du temps de jeu.

Quels sont pour toi les axes de progression d’Hugo ?
J’aimerais qu’il soit plus constant sur son tir. Il a beaucoup travaillé dessus cette année et il a progressé, mais il faut qu’il continue là-dessus. J’aimerais qu’il travaille aussi sur sa capacité à participer au jeu et à créer : via des écrans porteurs et non-porteurs, des pick’n rolls… je voudrais qu’on puisse l’utiliser un peu dans le même rôle que Terry. Aujourd’hui il n’a pas encore cette dimension-là, et c’est pourquoi je préfère attendre encore un peu et qu’il ait l’occasion de travailler cela avec les espoirs, tout en sachant qu’il sera bien dans le groupe pro.

Est-ce que tu as des échéances pour le recrutement ?
Non. Moi, en tant qu’entraîneur, j’aimerais avoir mon équipe le plus tôt possible pour pouvoir plancher sur ce que l’on va mettre en place : les systèmes les plus à même de mettre les joueurs en valeur, la partition globale que les joueurs vont pouvoir jouer. Pour autant, on est sur une saison qui s’est terminée assez tard et les joueurs qui sont actuellement disponibles sur le marché sont globalement à un tarif bien supérieur à ce qu’ils valent réellement. Ça ne veut pas dire qu’on ne signera personne bientôt : si on trouve un joueur qui a les qualités que l’on recherche avec des prétentions salariales en accord avec le niveau qu’on estime qu’il a, on n’attendra pas. Il faut juste être patient, car on ne va pas surpayer un joueur pour le signer dès maintenant. Si on ne peut pas signer un joueur maintenant on attendra. C’est non seulement une question de budget du club, mais aussi de bonne gestion d’équipe sur la saison. Si tu surpayes un joueur, ça peut créer des problèmes dans ton vestiaire… surtout si le joueur n’est pas au niveau attendu.

Est-ce qu’il y a une question que je ne t’ai pas posée que tu aurais aimé avoir ?
Une question, non. En revanche, je voudrais souligner tout le travail du staff dont on ne parle jamais. Antoine Mathieu a fait un très gros travail toute la saison au quotidien avec moi pour réussir la saison que l’on a faite. Jordan Bernard, le coach des Espoirs, et Hugo Legentil, le coach des Cadets, sont aussi beaucoup impliqués dans le travail des pros en plus de leurs missions respectives sur les équipes de jeunes. Pour moi c’est important d’impliquer tous les entraîneurs du club pour qu’il y ait une ligne directrice, une culture, une identité, une manière de jouer des plus jeunes jusqu’aux pros. Ça me tient à cœur de souligner leur rôle car, pour avoir été assistant pendant six ans je connais bien leur situation, et ça me semble plus que normal et justifié de souligner tout ce qu’ils apportent au club et au groupe pro.



photo 3 delordElric Delord et ses deux assistants, Antoine Mathieu et Jordan Bernard.

Est-ce que tu as un message pour les fans du MSB pour les vacances et en attendant la rentrée ?
Il faudrait que la confiance qui existe entre les joueurs, entre les joueurs et le staff, entre la partie sportive et la partie administrative, cette grande confiance qui existe à tous les niveaux du MSB, elle existe aussi entre le club et ses supporters. On peut parfois prendre des décisions qui ne sont pas forcément comprises de l’extérieur, mais c’est parce qu’on ne peut pas tout dire non plus. On sait que malgré ça on a cette confiance des supporters et ça nous motive tous les jours. Ils nous ont beaucoup manqué cette année et ils auraient mérité de voir jouer cette équipe… et les joueurs auraient aussi mérité d’avoir le soutien d’une salle pleine. Je suis impatient de les revoir en septembre et de leur offrir un beau spectacle à Antarès.

Interview réalisée par Cyril Meteyer/MSB.FR


 

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