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Le point avec Pape-Philippe

Le 

En tant que capitaine, comment abordes-tu la période délicate que traverse le club ?
Bien évidemment mal, parce que les résultats ne suivent pas. Après, le sport on sait ce que c’est.

Le club a connu de très bonnes saisons, et cette année c’est vrai que l’on est très en deçà des attentes. En tant que capitaine j’essaie de montrer l’exemple, de communiquer avec les joueurs, à chacun de faire sa part et de faire que des jours meilleurs viennent.

La qualification pour les play-offs, c’est encore possible ?
Mathématiquement ça l’est, donc il faut tout tenter pour les faire… mais sans faire une fixation là-dessus. Je pense que ce qui est important maintenant, surtout, c’est de bien terminer la saison, de faire des bons matchs, de se concentrer match après match et de ne pas avoir l’obsession des play-offs. Parce que même si on parvient à se qualifier pour les play-offs, si c’est pour être ridicule comme on l’a été sur certains matchs, ça ne sert à rien. Il faut qu’on se concentre d’abord sur notre basket, qu’on améliore notre jeu et si on fait les play-offs en jouant mieux c’est parfait. Mais il faut d’abord que l’on montre un bien meilleur visage que celui qu’on affiche en ce moment.

 

Pape en groupe

 

Qu’est-ce qu’il manque à cette équipe d’après toi ?
C’est plus au niveau mental que basket. Ce n’est pas quelque chose de matériel ou de physique, c’est vraiment un état d’esprit et une capacité à rester concentré tout le match, que l’on n’a pas en ce moment. Dans un même match on peut avoir plusieurs visages et c’est ça qui nous fait défaut : ce manque de constance. On est capable de faire de belles choses, on l’a vu contre Chalon, contre l’ASVEL et contre Gravelines – même si on a perdu – et ensuite de faire des matchs beaucoup moins bons contre des adversaires qui – sans vouloir leur manquer de respect – sont plus abordables. Et ça c’est une question de caractère, de personnalité, plus que de basket.

Tu as 32 ans, tu penses que tu vas continuer à jouer jusqu’à quel âge ?
Je ne sais pas. Tant que mon corps le permet et que je prends du plaisir, je continue à jouer au basket. Maintenant, c’est vrai que j’ai 32 ans… j’aimerais bien jouer encore au moins 2-3 saisons, voire plus. Je ne m’imagine pas comme certains jouer jusqu’à 38-40 ans, parce que j’ai commencé à jouer à haut niveau assez tôt, aussi je pense qu’il y aura une certaine forme de lassitude à un moment. Mais actuellement je ne me lasse pas du tout de jouer au basket et j’espère encore avoir de belles saisons devant moi.

Tu as été international français et ivoirien. La Côte d’Ivoire, ça représente quoi ?
C’est le pays d’origine de mon père. Quand j’ai vu qu’en équipe de France j’étais un petit peu bloqué j’ai eu la chance de pouvoir me tourner vers l’équipe nationale du pays d’origine de mes parents. Pour moi, c’est vraiment une chance parce que ça m’a permis de pouvoir donner à la France, le pays où je suis né, où j’ai grandi et dont j’ai la nationalité, et aussi de donner au pays d’origine de mon père qui était décédé avant de pouvoir me voir jouer. C’était aussi une façon de lui rendre un hommage. Je suis vraiment gâté de ce côté-là : j’ai eu la chance de pouvoir jouer pour mes deux pays de cœur et c’est vraiment une bonne chose.

En parlant d’émotion, quel est ton plus beau souvenir sportif ?
Il y en a plein. C’est dur d’en choisir vraiment un. Il y en a plein et pour différentes raisons… Après, il y a un souvenir que j’aime bien me rappeler, c’était avant de venir au centre de formation du Mans : un tournoi en Minimes que j’avais gagné avec des potes. C’était le dernier tournoi que je faisais avec mes potes avant de partir et de découvrir un peu le monde professionnel, parce que quand tu pars en centre de formation tu es loin de chez toi. Et c’est vraiment ce tournoi international de La Mie Câline en Minimes France qui est un bon souvenir. Surtout que maintenant ils ne font plus de basket. C’était mon dernier tournoi en amateur gagné et c’est vraiment un souvenir sympa.

C’est marrant pour quelqu’un qui a gagné 3 championnats de France…
Oui mais, tu sais, les Championnats de France que tu gagnes, les Coupes de France, les Trophées des Champions ou les Semaines des As… tous les trophées ont des saveurs particulières, alors c’est dur d’en distinguer un par rapport aux autres. Ils font tous plaisir et on ne s’en lasse pas. J’ai la chance de les avoir déjà gagnés – et même plusieurs fois – et j’ai encore envie d’en remporter.

 

Pape contre Limoges

 

Ce week-end, c’est le match contre Limoges. Forcément ça rappelle des souvenirs. Ça évoque quoi Limoges pour toi et le fait d’y retourner ?
Limoges c’est vraiment très spécial et c’est vraiment un grand plaisir d’y retourner. C’est une salle spéciale, encore plus parce que c’est la salle où j’ai joué mon premier match professionnel je crois (effectivement, Pape a joué son premier match pro à 16 ans, lors de la première journée du championnat 2001-2002 avec une victoire du MSB à Limoges 73 – 86, ndlr), et puis surtout j’ai fait un doublé là-bas, avec un public qui nous a soutenus à tous les moments. C’est vraiment une salle particulière qui respire le basket ; même la ville et toute la région, tout tourne autour du basket.

La finale de la Coupe de France. C’est un gros objectif ?
C’est le bol d’air de la fin d’année. On est dans le dur en ce moment et on a l’opportunité de faire quelque chose qui n’a jamais été fait : faire un doublé en Coupe de France. C’est vraiment une grosse échéance de fin de saison et il faut tout donner pour ce match-là. Ça sera contre Nanterre. Une équipe très âpre qui nous a battus plusieurs fois. C’est à nous de déjouer les pronostics et de tout donner sur cette finale.

Pour revenir aux souvenirs, tu as aussi un pire souvenir ?
Oui, la descente en Pro B avec Roanne. L’année d’avant, on finit cinquième du championnat - à une victoire près on aurait été deuxième – on fait les play-offs… et l’année d’après on change au niveau des Américains et patatras… ça reste vraiment un mauvais souvenir parce que c’est un échec. Partout ailleurs où j’ai joué j’ai gagné quelque chose, mais je n’ai jamais rien réussi à gagner avec Roanne. On a fait un Final Four en Coupe d’Europe, on fait demi-finale de Play-offs – éliminé par Le Mans d’ailleurs – mais je n’ai pas réussi à gagner un seul trophée avec Roanne. Ça m’aurait fait plaisir de pouvoir dire « partout où je suis passé j’ai gagné. » mais à cause de cela je ne peux pas parce que je suis passé plusieurs fois à côté.

 

Pape contre HTVB

 

Plus personnellement, ta plus grande qualité ?
C’est dur de se juger. Il faudrait demander ça à ceux qui me connaissent. Franchement, je ne sais pas.

Ton plus gros défaut, aucune idée non plus ?
Je dirais du mal à parler, à exprimer mes sentiments. Quand ça ne va pas j’ai plutôt tendance à le garder pour moi au lieu d’en parler, même s’il le faudrait. C’est bizarre parce que je n’ai pas de souci à parler en tant que capitaine. Et je n’ai pas de souci à discuter, bien au contraire.

Si tu étais un animal ?
Un aigle. Ça doit être super-sympa de savoir voler, de pouvoir se déplacer comme ça.

Une chanson préférée ?
Non, j’ai des goûts très variés en musique.

Ton film préféré ?
Non plus. Je suis plutôt bon public, du moment que c’est un bon film, j’aime bien.
    
Un livre préféré peut-être ?
Il y en a plusieurs que j’ai vraiment bien aimés. J’aime bien Paulo Coelho. Sinon, un livre que j’ai bien aimé quand j’étais plus jeune c’est la biographie de Waris Dirie qui s’appelle Fleur du désert.

Changeons de sujet… ton plat préféré ?
Le thiéboudiène, c’est un plat sénégalais de riz au poisson.

Ton équipe de basket préférée ?
Jeune j’aimais bien les Bulls – un peu comme tout le monde – en grandissant j’ai bien aimé Penny Hardaway avec Orlando et dernièrement je dirais les Lakers parce que mon joueur préféré de tous les temps c’est Kobe, et même s’il ne joue plus je suis resté avec les Lakers.

Ton action préférée au basket ?
Aucune en particulier, j’aime tout dans le basket, même défendre j’aime ça.Si tu avais un superpouvoir, quel serait-il ?
Lire dans les pensées.

Est-ce que tu as un endroit préféré au Mans ?
Chez moi. Je suis très casanier, j’aime bien rester au calme, tranquille.

 

Pape contre BCM

 

Est-ce que tu as un dernier message pour les supporters du MSB ?
Déjà, remercier les Félins. Ils nous ont tout le temps soutenu, même quand on n’a pas fait de belles prestations, eux, ils nous ont toujours soutenus. Pour les autres supporters, je peux comprendre la déception de certains, mais je sais que si on se remet à bien jouer et à avoir des résultats le public suivra. Ah si ! J’espère qu’ils viendront nombreux pour la finale de la Coupe de France. L’année dernière ils nous ont bien poussés : ça a été décisif. On a besoin du soutien de tout le monde. Savoir qu’on a tant de personnes qui font le déplacement pour nous encourager ça nous pousse à donner encore plus et ça peut faire la différence.

Interview réalisée par Cyril Meteyer/MSB


 

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