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Entretien avec Tywain McKEE

Le 

Découverte d'un meneur qui, en attendant de savoir s'il marchera sur les traces de ses prestigieux prédécesseurs, a la culture de la gagne chevillée au corps.

« On te reconnaît pour les victoires et les titres, pas pour tes statistiques »

Pour ceux qui ne te connaissent pas, expliques-nous ta carrère et quel genre de basketteur tu es.
"Originaire de Philadelphie, je devais m'engager avec l'université de Temple, dans ma ville, mais mes résultats scolaires se sont avérés insuffisants. Je me suis retrouvé à Coppin State, à Baltimore dans le Maryland, où j'ai pas mal marqué l'histoire de la fac. Sauf qu'attirer la NBA ou le top niveau européen, c'était mission impossible ou presque. J'avais besoin de prouver beaucoup, de travailler dur pour m'en sortir, un état d'esprit que j'essaie toujours de garder. Cela a commencé par l'Australie. Une saison écourtée de moitié en raison d'une blessure au dos mais une place de 3e pour le titre de MVP. Je passe ensuite à Minsk en Biélorussie et c'est là-bas que les Russes de Triumph Lyubertsy, aujourd'hui le Zenith Saint-Pétersbourg, me récupèrent pour deux ans et demi. Je deviens All-Star en VTB et me distingue individuellement en Eurocup, raison pour laquelle Unics Kazan me signe. C'est une énorme organisation, avec de sacrés moyens ! Au-delà de la finale de l'Eurocup, j'ai surtout pu goûter au très haut niveau continental. Le problème, c'est que je n'en avais pas encore conscience. J'étais très, trop, ce que vous appelez un meneur à l'américaine, pensant d'abord à marquer. Avec le coach italien Andrea Trinchieri, je n'ai pas eu d'autre choix que celui d'adapter mon jeu, de mieux défendre collectivement, de penser à jouer différemment. Je n'avais plus 15 tirs mais 7 pour être efficace. Chaque jour, en revenant chez moi, je craquais. Je l'ai haï à un point pas permis, j'étais au bord de la crise de nerfs tous les jours ou presque car je voulais jouer davantage. En partant, j'ai réalisé que ce qu'il voulait de moi était juste. Cela me paraît fou mais il me manque. Depuis notre rencontre, mon jeu est plus charpenté, plus structuré. Je me sers de cette expérience pour arriver à mes fins."

Au point d'être champion d'Israël avec Hapoel Jérusalem la saison passée, une première dans l'histoire du club.
"Même si mes statistiques ne sont pas géniales, j'ai eu de l'impact là-bas dès mon arrivée. Mon énergie et ma passion ont transformé l'équipe. La moyenne de points encaissés a baissé de dix unités immédiatement. La règle des étrangers en Israël, avec six Américains dans notre équipe mais seulement trois ensemble sur le parquet, au sein d'un groupe déjà constitué, explique pour beaucoup mes performances chiffrées. Peu importe ! Le plus important était de gagner et d'être partie prenante de nos succès. Mon joueur préféré est J.R Holden, un gars qui a gagné 3 millions d'euros par saison avec le CSKA en fin de carrière mais qui te tuait sur sa défense et son influence sur le jeu. Pour moi, l'exemple à suivre est là. On te reconnaît pour les victoires et les titres, pas pour tes statistiques. A Oldenburg, avant de partir pour raisons familiales, on était à cinq victoires en six matches. Et à Jérusalem, on a quasiment tout gagné dès que je suis arrivé mi-janvier."

Quelles raisons t'ont poussé à choisir le MSB ?
"J'ai fait confiance à mon agent et au coach, un nom connu en Europe. Erman Kunter m'a convaincu que j'aurais l'opportunité de rebondir, d'avoir de l'influence, de repartir sur des projets plus relevés dans les années futures. Je suis à fond concentré sur mes objectifs. Je sens que c'est l'année. Je fais plus attention à mon hygiène de vie, à ma récupération, à la musculation, aux étirements, à mes genoux, à mon entrainement. En tout, je suis plus sérieux et déterminé que jamais."

Quand tu dis "concentré sur tes objectifs", cela veut dire quoi, au juste ?
"Statistiquement, je veux être un joueur à 180 aux pourcentages : 90% aux LF, 40% à 3pts, 50% à 2pts. Je veux être au taquet sur tout. Et tout gagner dans ce que l'on fait. Je ne veux pas être battu. No way. J'y crois fort et ça ne risque pas de changer. Je ne suis pas du genre à douter sur un terrain. Et puis, au fond de moi, je veux aller en NBA !"

Que savais-tu de la Pro A et du MSB ?
"Pas grand-chose honnêtement, excepté que j'ai joué contre le club en Eurocup, avec Khalid El-Amin et Cuthbert Victor. Je me souviens aussi du Novotel, du centre-ville car je m'y étais baladé un peu. Le All-Star Game à Bercy est génial, paraît-il."

Tes premières impressions depuis la reprise ?
"On est plutôt bons, athlétiques, avec le besoin de travailler notre mental et notre discipline, de porter une attention aux détails. Car pour passer de bon à grand, ce sont justement les petites choses qui comptent. Je suis impatient de retrouver Mike, contre qui j'ai joué à Khimki. Pour le reste, je suis un peu surpris par la dureté et l'agressivité des équipes en présaison. Il y a des gars qui sont costauds et ça va m'obliger à redoubler de vigilance."

On finira sur ce rôle de leader que tu sembles vouloir tenir dans l'équipe.
"C'est en moi, naturellement. Presque partout où j'ai joué, j'ai tenu ce rôle ? Pareil dans ma famille et mon entourage. On attend de moi depuis toujours, sportivement, professionnellement, financièrement. Je n'ai pas le choix mais j'adore cette responsabilité. J'espère que tous les gars croient en moi car, de mon côté, je veux les aider à aller le plus loin possible."


 

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