Le meneur appelé à effectuer l’intérim est rompu à l’Europe.
Sous réserve de qualification par l’Eurocup et par la LNB, Le Mans Sarthe Basket vous annonce avoir trouvé un accord avec l’Américain Torey Thomas, 1,80 m, 28 ans, jusqu’au 15 janvier 2014. Ce meneur est recruté en qualité de joker médical de DaShaun Wood, arrêté six semaines à compter du 4 décembre suite à sa fracture de la main gauche contractée contre les Tchèques de Nymburk. Torey Thomas est attendu ce jour au Mans en provenance de New York. Le club espère pouvoir l’aligner dès mercredi contre les Artland Dragons.
Habitué au jeu européen, pour avoir arpenté pas moins de huit ligues différentes dans dix formations du Vieux Continent depuis sa sortie d’université, ce pur produit du basket newyorkais s’est construit la réputation d’un parfait coéquipier et puncheur. Se reposant sur un physique costaud et un tempérament de compétiteur, Torey Thomas est davantage un faiseur de jeu qu’un pur créateur ou un scoreur patenté. Coéquipier de Cuthbert Victor en Russie et de Marcellus Sommerville en tout début de saison, cette connexion a permis au staff d’avoir toutes les assurances sur ses qualités d’homme au service de l’équipe.
Libéré fin octobre par les Turcs d’Aliaga, après trois matches de coupe et deux de championnat, Torey Thomas a préféré l’option d’une courte pige au MSB à un retour promis en Pologne. En moins de quatre heures dimanche soir, et après un échange téléphonique avec J.D. Jackson, il a confirmé sa pleine motivation à relever le challenge présenté : une qualification pour le Last 32 de l’Eurocup et une autre pour la Leaders Cup.
Repères carrière : Holy Cross (NCAA) de 2004 à 2007. Kepez Antalya (Turquie), Akropol BBK (Suède) et Brest (Pro B) en 2008. Groningen (Pays-Bas) en 2009. Nijmegen (Pays-Bas) en 2010. Turow Zgorzelec (Pologne) en 2011. Vladivostok (Russie) en 2012. Partizan Belgrade (Serbie) et Pesaro (Italie) en 2013. Aliaga (Turquie) en 2014.
Entretien
Comment vous sentez-vous, prêt à jouer dès ce soir ?
« Absolument. Je suis un peu fatigué à cause du décalage horaire avec New York mais je me sens bien. »
Un contrat de 5 semaines, c'est court, ça ne vous a pas posé problème ?
« C'est court, c'est la première fois que j'ai un contrat aussi court. Mais j'ai dit oui tout de suite, c'est une bonne opportunité pour moi. C'est une bonne équipe française et il y a l'Eurocup. J'ai déjà joué la Coupe d'Europe avec le Partizan et c'est clairement un plus. Je veux aider l'équipe à se qualifier pour le Last 32, gagner des matches en championnat, et on verra bien. »
Est-ce facile de s'identifier au maillot d'un club sur si peu de temps ?
« Quand tu joues pour un club professionnel, qui respecte les joueurs, c'est plus facile, tu n'as pas à t'inquiéter de ce qui va se passer derrière. Dans tous les pays où j'ai joué, j'ai tenté d'apporter mon énergie, ma motivation, et d'être pro. C'est la clé, que tu joues bien ou pas. Et c'est dans les deux sens, car si j'apporte une plus-value je peux espérer avoir une prolongation de contrat pour le reste de la saison. »
Jusqu'ici en 2013/2014, vous n'avez participé qu'aux deux premières rencontres de championnat turc avec Aliaga...
« Le coach a décidé de me couper, mais de toute façon depuis le début ça n'allait pas pour moi. Et quand quelque chose ne va pas depuis le début... Dès le premier mois, je n'ai pas été payé. Quand tu travailles dur à l'entraînement tous les jours, ce n'est pas normal. Je sais qu'en France il n'y aura pas de problème avec l'argent. J'ai joué à Brest, on me disait « tu seras payé tel jour » et j'avais le salaire sur mon compte le jour-même. »
Enfin, sur le parquet, vous êtes plus passeur que scoreur ?
« Mon jeu, en premier lieu, c'est le leadership. J'essaye d'être un leader sur le terrain, rendre les coéquipiers meilleurs, leur créer des shoots. Mais je peux aussi scorer et défendre. »
Interview réalisée par Ouest France