Leaders Cup

Le bilan avec Christophe Le Bouille

Le 

Photo CLB

Quelles images fortes retenez-vous de cette Leaders Cup 2018 ?

« La déception de Youssoupha, ses larmes. Le visage de l'équipe sur ces trois jours, ce sentiment du devoir quasi accompli. On a assumé notre statut face à Cholet. On sort une vraie belle perf face à Nanterre. En finale, beaucoup pensaient qu'on allait prendre un carton. Malgré les événements contraires, on a su garder le cap. On a grignoté. On a manqué des choses faute de carburant. Justin avait été tellement bon durant deux jours, qu'il n'avait plus rien dans les jambes. Il a été ciblé, comme Youssoupha. Malgré tout, on a trouvé des ressources. J'espérais les faire craquer nerveusement, venir leur souffler gentiment dans la nuque et que ça dégoupille. On est parti de trop loin. Monaco a été solide mais il était temps que ça s'arrête. On les aurait tapés en prolongation (sourire) car mon équipe est formidable. Même à -15 devant Monaco et ses deux équipes, les mecs retournent au combat. L'ADN de ce MSB. Un état d'esprit vraiment plaisant pour un dirigeant. »

Un virage à 180 degrés par rapport à l'an passé ?

« La saison dernière, les joueurs, au-delà de leur qualité, ne démontraient pas une volonté forte et permanente de se battre dans les moments difficiles et Dieu sait qu'on en a connus. Avec Yeguete, Eito, Travis, on misait sur des combattants qui ne lâchent rien, entre autres. On va chercher Terry Tarpey, dont on a aucun doute en termes d'attitude et de comportement, Youssoupha démontre beaucoup de hargne pour un grand. Je l'ai suffisamment stigmatisé la saison passée. Je voulais des gens attachés au club, qui respectent tout le monde, des dirigeants au public en passant par leurs coéquipiers. Le b.a. - ba en tant que pro. En plus, cette équipe a du talent. »

Du coup, Antarès gronde à nouveau...

« On est déjà à quatre guichets fermés. Ce n'était jamais arrivé dans l'histoire du club, même avec des playoffs. Notre moyenne est de 5 400 spectateurs contre 4 500 ces trois dernières années. La première explication ? Nos résultats. Ça gagne. Qui plus est après une année difficile. Il y avait de l'essoufflement. Les gens s'étaient un peu détachés du club. Mais dès que vous rallumez la mèche... Nous avons des fans de basket, des connaisseurs. Nos premiers matchs à Antarès ont été des succès spectaculaires. Vous réenclenchez un cercle vertueux.

On a aussi profité de l'absence de Coupe d'Europe pour travailler en profondeur. Au-delà du projet sportif à relancer, on avait un double objectif « ticketing » et digital. On a des joueurs emblématiques. Les gens apprécient tout autant un dunk stratosphérique de DJ Stephens qu'un contre de Youssoupha Fall, un Antoine Eito qui se jette sur tous les ballons que les arabesques de Riley... On est là pour gagner mais aussi pour proposer un spectacle. Côté digital, on a opéré une refonte du site internet, on a embauché un « community manager » avec, comme objectif, une présence accrue sur les réseaux sociaux avec des contenus concrets. On veut aller chercher un nouveau public à côté de nos fidèles supporters. »

Que pensez-vous de la course à l'armement chez les autres cadors de Pro A avec Monaco (Rudez), Limoges (Samuels) ou encore Strasbourg (Inglis, Piétrus) qui se renforcent ?

« Le règlement l'autorise donc pas de souci. Ils ont des moyens financiers, tant mieux pour eux. Certains disent que ça fausse un peu la donne. Pour nous, je considère qu'on l'a déjà fait avec Chris Lofton. On tourne à un match par semaine. On construit un effectif à neuf professionnels. Ce qui convient très bien à Eric (Bartecheky) qui préfère s'appuyer sur un noyau dur en responsabilisant ses joueurs avec du temps de jeu, même dans les moments difficiles. Quand Pape (Philippe Amagou) se blesse, on le remplace. Car on ne peut pas éternellement tourner à huit. Ajouter un joueur dans un groupe qui tourne bien ne donne pas toujours une plus-value. On est à neuf avec Chris même s'il a repris trop tôt sans doute. Et ça laisse à Pape le temps de revenir. »

Propos recueillis par Philippe PANIGHINI - Ouest France


 

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Accès à Antarès

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  • Parking public gratuit de 1 620 places, dont 32 pour les bus et 24 pour les PMR
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