Euphorie et résignation ont successivement caractérisé l’état d’esprit des deux camps tout au long de la série. Quasi moribonds mardi soir, les Strasbourgeois ont repris la main aux dépens des Sarthois qui entrevoyaient déjà la finale. Le vainqueur de ce samedi va la disputer contre Monaco et elle semble promise à la SIG qui a l’avantage de la salle. Il n’est cependant pas sûr qu’Eric Bartecheky et ses hommes abdiqueront sans combattre.

89-82 pour la SIG au match 4
D’entrée, les Manceaux ne tardaient pas à faire un mini-break (12-7, 4ème) que les Alsaciens s’évertuaient à détruire (19-19, 8ème). Repartis de plus belle (26-20, 10ème), les Sarthois conservaient 4 points d’avance à l’issue du 1er quart-temps (28-24). Au terme d’un 10-0 à cheval sur les deux premiers quart-temps, les Strasbourgeois s’emparaient définitivement des commandes (28-34, 14ème). Revenus au contact (35-36, 17ème), les Manceaux étaient nettement distancés (38-47, 40ème) avant que Justin Cobbs ne réduise l’écart à 7 unités à la pause (40-47). Après une réussite de Damien Inglis, Chris Lofton initiait un 8-0 pour revenir sur les talons des Alsaciens (48-49, 23ème). Ceux-ci remettaient les gaz et s’octroyaient un avantage maximal de 14 points (52-66, 28ème), réduit à 10 unités à 10 minutes du terme (58-68). Petit à petit, les Manceaux remontaient jusqu’à égaliser (75-75, 37ème). Hélas, ils n’avaient pas les ressources pour passer devant au contraire des Strasbourgeois qui tuaient le match (77-89, 40ème) avant un baroud d’honneur d’Antoine Eito (82-89).

80-60 pour le MSB au match 3
Après avoir entamé la partie sur un 5-0, les Manceaux faisaient le trou petit à petit pour compter jusqu’à 15 points d’avance (25-10, 9ème). Vexés, les Alsaciens réduisaient l’écart en fin de 1er quart-temps (25-14). Poursuivant sur leur lancée, ils revenaient à 8 longueurs (27-19, 13ème). Le combat montait en intensité sans trop perturber les Sarthois qui se gonflaient un matelas de 12 unités avant la mi-temps (40-28). Au retour des vestiaires, ils soufflaient plus fort (51-33, 23ème). Sans précipitation, les Alsaciens remontaient (58-48, 29ème) mais ils étaient encore 12 points derrière les Manceaux à 10 minutes du terme (62-50). Restant concentrés, ceux-ci donnaient de l’ampleur à la différence au bout des 40 minutes (80-60).

80-71 pour le MSB au match 2
Après un court round d’observation (12-12, 5ème), les Strasbourgeois tentaient une petite échappée (12-17, 4ème). En réaction, les Sarthois inversaient la tendance à la faveur d’un 7-0 pour prendre les commandes (19-17,). Puis, ils les rendaient aux Alsaciens en fin de 1er quart-temps (19-21). Après qu’ils aient recollé au score, Romeo Travis remettait les siens devant (24-23, 15ème). Défendant le plomb et surfant sur une coquette adresse (61,9% à cet instant), les Manceaux assénaient un 12-2 et faisaient le trou (36-25, 19ème), les Strasbourgeois arrêtant la série juste avant la mi-temps (36-27). Au retour des vestiaires, les hommes d’Eric Bartecheky maintenaient ceux de Vincent Collet à bonne distance (42-32, 23ème). Quand ceux-ci se rapprochaient (44-39, 25ème), ils les repoussaient (58-46, 30ème) avant de compter 10 points d’avance à 10 minutes du terme (58-48). Les Sarthois maintenaient l’écart (64-54, 33ème). Ils pliaient bien (67-61, 36ème) mais ils se redressaient (76-65, 39ème) avant de vaincre (80-71).

76-66 pour la SIG au match 1
Après un 4-0 initial, les Sarthois comptaient 7 points d’avance (11-4, 4ème) avant d’en compter 5 à la fin du 1er acte (20-15). Poursuivant sur leur lancée, ils en avaient encore 6 (29-23, 16ème) avant d’encaisser un vilain 7-0 (29-30, 17ème). Un triple de Justin Cobbs plaçait le MSB une dernière fois devant (32-30, 18ème), les Strasbourgeois virant en tête à la mi-temps (34-38). Dès le retour des vestiaires, les Alsaciens frappaient un grand coup en assénant un 9-0 (34-47, 23ème). Nullement secoués, les Manceaux se reprenaient un moment (46-52, 28ème) avant d’encaisser un 8-0 les reléguant à 14 longueurs à 10 minutes du terme (46-60). Les Sarthois se lançaient alors dans un vain rallye auquel les Strasbourgeois résistaient (66-76).

Le contexte
Le MSB a terminé la saison régulière à la 3ème place avec 21 victoires et 13 défaites alors qu’avec 24 succès pour 10 revers, la SIG s'est classée 2ème.
Après avoir perdu les 3 derniers matchs de la saison régulière au Portel (79-86), face à Strasbourg (70-80) puis à Cholet (80-81), les Manceaux ont entamé la série quarts de finale par une défaite à Antarès (68-81) avant de s’imposer à l’Astroballe (72-67) puis à la maison (79-68).
Après avoir remporté leurs 5 derniers matchs de la saison régulière, les Alsaciens se sont défaits de Nanterre en quarts de finale, s’imposant tant au Rhénus Sport (83-56) que dans les Hauts-de-Seine (77-70).
Justin Cobbs (16,9 points, 3,0 rebonds et 5,7 passes), Romeo Travis (11,0 points) et D.J. Stephens (10,0 points et 6,0 rebonds) sont en mode playoffs tout comme les Strasbourgeois Dee Bost (14,2 points, 3,2 rebonds et 4,8 passes), Miro Bilan (13,3 points et 7,3 rebonds) et David Logan (12,0 points).
En saison régulière, les Strasbourgeois affichaient un bilan de 15 victoires et 2 défaites à domicile alors que celui des Sarthois était légèrement déficitaire à l'extérieur (8-9).
En attaque, la SIG (2ème avec 83,8 points marqués) est sensiblement plus efficace que le MSB (9ème, 80,4). Cette situation découle du pourcentage d’adresse aux tirs plus élevé du côté alsacien (50,9% contre 47,7% pour le MSB).
La défense mancelle est la moins perméable de l’élite (74,7 points encaissés) alors que celle de la SIG en est la 4ème (76,6). Les Manceaux sont ceux qui perturbent le plus l’adresse de leurs adversaires (43,2%) ce qui explique, en partie, leur 2ème position aux rebonds (37,2 prises).

Le coach de la SIG
Vincent Collet entraîne la SIG avec un certain bonheur depuis son arrivée en Alsace en mai 2011. Parallèlement aux destinées de l'Equipe de France qu'il a conduite sur le toit de l'Europe en 2013, le Normand a mené Strasbourg à la 2ème place de la saison régulière en 2013 (18-12) et 2016 (25-9) et même à la 1ère en 2014 (20-10) et en 2015 (30-4), une 4ème sanctionnant l’exercice 2016-2017 (23-11). Les Strasbourgeois ont surtout été finalistes à la fin de chaque exercice (battus par Nanterre en 2013 puis par Limoges en 2014 et 2015, Lyon-Villeurbanne en 2016 et Chalon-sur-Saône en 2017). Vincent Collet est une figure emblématique du MSB. Joueur du SCM entre 1981 et 1985, il a été champion de France en 1982 et est revenu une première fois dans la Sarthe de 1990 à 1994. C'est ensuite en tant qu'assistant d'Alain Weisz pendant deux exercices qu'il a commencé sa carrière d'entraîneur en 1998 avant d'être nommé coach du MSB en 2000. Il a gagné la Coupe de France en 2004 puis la Semaine des As en 2006 avant de devenir champion de France en juin de la même année. Parti en 2008 pour l'ASVEL, il y a remporté le titre de champion en 2009 et la Semaine des As en 2010. Avec Coach Collet aux manettes, la SIG a fait le doublé Leaders Cup et Coupe de France en 2015, remportant encore celle-ci en avril dernier aux dépens de Boulazac (82-62).

Les joueurs de base de la SIG
Deux combos se partage la mène alsacienne. Détenteur d’un passeport bulgare, Dee Bost (1,88 m, 28 ans) a conduit Monaco à la 1ère place de la saison régulière passée. Après avoir débuté le présent exercice en Lituanie (Zalgiris Kaunas), il est arrivé en Alsace une semaine avant Noël. Avec une adresse meilleure (46,7% contre 37,7%), il est encore plus rentable qu’avec l’ASM (11,1 points, 3,1 rebonds et 5,8 passes).
International bosnien, Zack Wright (1,88 m, 33 ans) était déjà partenaire de Dee Bost l’an dernier en Principauté. Servi par une adresse dont il n’avait jamais fait preuve (56,3%), il a la confiance de Vincent Collet qui vient de le réintégrer dans son cinq de départ (7,8 points, 4,4 rebonds et 5,0 passes).
Engagé avant la Leaders Cup pour pallier à l’absence de Pape Sy, le shooteur Levi Randolph (1,96 m, 25 ans) est efficace en sortie de banc (10,6 points à 52,6% de réussite aux tirs dont 42,9% à 3-points, 2,5 rebonds et 1,1 passe pour une évaluation de 10,5 en 21 minutes).
Ayant repris timidement à Antarès, Pape Sy (1,98 m, 30 ans) est en délicatesse cette saison (4,4 points, 1,5 rebond et 0,7 passe). Attention quand même car celui qui a porté la tunique du MSB de 2012 à 2014 a repris des couleurs après avoir été réintégré dans le cinq de départ depuis 3 matchs. Ainsi, il a planté 9 points tant face à Dijon qu’à Nanterre.
Après une phase aller où il n’a pas fini un seul match à moins de 10 points, l’Américain au passeport polonais, David Logan (1,85 m, 36 ans) est moins flamboyant sur la phase retour. Il n’en a pas moins enquillé 30 points à Villeurbanne le 15 avril et 15 face à Antibes et au Mans (14,8 points, 1,9 rebond et 2,3 passes).
Dans sa 5ème saison sous les couleurs strasbourgeoises, Jérémy Leloup (2,02 m, 31 ans) réalise son moins bon exercice depuis qu’il est parti du MSB, son club formateur, en 2009 (5,2 points, 2,0 rebonds et 1,4 passe).
Damien Inglis (2,04 m, 23 ans) a trouvé en Alsace l’occasion de se relancer. Sa mobilité y fait des ravages au poste 4 mais il peut aussi sévir au poste 3 si Vincent Collet veut jouer grand et physique. Décisif en 1/8 de finale de la Ligue des Champions, le Guyanais a été nommé dans le Cinq idéal de ce tour de la compétition. Parfois à la peine sur la scène nationale, il n’a atteint la barre des 10 points qu’à 4 reprises avec une pointe à 13 unités face à Nanterre (6,1 points, 2,7 rebonds et 1,5 passe).
Sans club depuis son départ de Levallois fin 2007, le vétéran Florent Piétrus (2,04 m, 37 ans) a été engagé début février pour densifier la raquette alsacienne. « Sa dureté défensive et son expérience du haut niveau vont bonifier notre équipe » avait déclaré Vincent Collet (3,2 points, 1,5 rebond et 0,9 passe).
Arrivé fin octobre en Alsace, le pivot croate Miro Bilan (2,13 m, 28 ans) s’est adapté progressivement aux spécificités du championnat de France. Nommé par BeBasket, MVP de la 21ème journée (21 points, 13 rebonds et 5 passes pour une évaluation de 34), il a encore pris feu récemment à Pau en totalisant 23 points, son record de la saison (13,1 points, 6,1 rebonds et 2,1 passes).
Dans sa deuxième année professionnelle, Darion Atkins (2,03, 25 ans) est plutôt un ailier fort qui peut s’écarter et tirer à 3-points par séquences même si le jeu musclé ne le dérange pas. Après une entame de saison consistante, il a souffert de l’arrivée de Miro Bilan même si il a encore grimpé à 21 points face à Dijon pour la 34ème journée (9,9 points, 4,9 rebonds et 1,3 passe).

Les arbitres de la rencontre
Yohan Rosso, Hugues Thépenier et Paul Antiphon

78-76 pour le MSB au Rhénus Sport
Le MSB se déplaçait à Strasbourg le 18 novembre au titre de la 10ème journée. Pris à la gorge d’entrée de jeu (0-6, 3ème), les Manceaux étaient même relégués à 12 longueurs, avantage maximal de la SIG (9-21, 9ème). Piqués au vif, ils inversaient la tendance et s’emparaient des commandes au terme d’un 15-2 bien senti (24-23, 13ème). Ils poussaient jusqu’à compter 5 points d’avance à la mi-temps (38-33). Au retour des vestiaires, les Sarthois poursuivaient leur effort (44-35, 22ème) sans le relâcher, si bien qu’ils s’octroyaient un avantage maximal de 12 points (66-54, 33ème). Les Alsaciens se révoltaient alors pour grignoter leur retard (70-63, 35ème). Ils se faisaient encore plus pressants (73-69, 39ème). Pourtant, les Manceaux résistaient tant bien que mal à leurs assauts et l’emportaient de 2 unités (78-76).
Pour le MSB, Justin Cobbs totalisait 21 points alors que Youss Fall en ajoutait 16 et D.J. Stephens 14. Côté strasbourgeois, les contributions de David Logan (17 points) et Michael Dixon (16) étaient insuffisantes même si Darion Atkins produisait un double-double (10 points et 10 rebonds).

80-70 pour la SIG à Antarès
Le MSB recevait Strasbourg le 12 mai au titre de la 33ème journée. Distancés dans le 1er quart-temps (18-25), les Manceaux accusaient encore un retard de 3 points à la pause (34-37). Ils subissaient alors la loi des Alsaciens dans le 3ème acte (46-58) avant d’avoir une timide réaction dans le dernier (80-90).
Le trio sarthois composé de Mykal Riley (16 points), Romeo Travis (14) et Justin Cobbs (19) était trop esseulé alors que Louis Labeyrie (17), David Logan (15), Miro Bilan (12), Darion Atkins (11) et Damien Inglis (10) formaient un quintet victorieux.

Le planning des demi-finales
Jeudi 31
2 Strasbourg – 3 MSB 76-66
Vendredi 1er juin
1 Monaco – 4 Limoges 88-71

Samedi 2 juin
2 Strasbourg – 3 MSB 71-80
Dimanche 3 juin
1 Monaco – 4 Limoges 78-71

Mardi 5
3 MSB – 2 Strasbourg 80-60
Mercredi 6
4 Limoges – 1 Monaco 76-71

Jeudi 7
3 MSB – 2 Strasbourg 82-89
Vendredi 8
4 Limoges – 1 Monaco 83-94

Samedi 9
18h30 : 2 Strasbourg – 3 MSB

Tous les matchs sont diffusés en direct sur SFR Sports 2.

Les résultats des quarts de finale
Mardi 22 mai
3 MSB – 6 Lyon-Villeurbanne 68-81
2 Strasbourg – 7 Nanterre 83-56
Mercredi 23 mai
1 Monaco – 8 Pau-Lacq-Orthez 99-97
4 Limoges – 5 Dijon 79-75

Vendredi 25 mai 
6 Lyon-Villeurbanne – 3 MSB 67-72
7 Nanterre – 2 Strasbourg 70-77
Samedi 26 mai 
8 Pau-Lacq-Orthez – 1 Monaco 73-98
5 Dijon – 4 Limoges 64-81

Dimanche 27
3 MSB – 6 Lyon-Villeurbanne 79-68

21ème participation aux playoffs pour le MSB
Depuis 1997, le MSB a figuré dans le tableau des playoffs 20 fois consécutives (record LNB) avant de manquer l’édition 2017. Il a connu 9 éliminations au stade des quarts de finale et 7 autres en demi-finales. Par 3 fois, le club manceau a atteint la finale avec le titre à la clé en 2006 (face à Nancy) avant de s’incliner en 2010 contre Cholet puis face à Chalon en 2012.

Le MSB en playoffs
2016 : Eliminé en demi-finales par Strasbourg
2015 : Eliminé en demi-finales par Strasbourg
2014 : Eliminé en quarts de finale par Dijon
2013 : Eliminé en quarts de finale par Lyon-Villeurbanne
2012 : Battu en finale par Chalon-sur-Saône (76-95)
2011 : Eliminé en quarts de finale par Cholet
2010 : Battu en finale par Cholet (65-81)
2009 : Eliminé en demi-finales par Orléans
2008 : Eliminé en demi-finales par Roanne
2007 : Eliminé en quarts de finale par Chalon-sur-Saône
2006 : Champion de France, vainqueur en finale de Nancy (93-88)
2005 : Eliminé en quarts de finale par Nancy
2004 : Eliminé en demi-finales par Gravelines-Dunkerque
2003 : Eliminé en demi-finales par Lyon-Villeurbanne
2002 : Eliminé en quarts de finale par Lyon-Villeurbanne, futur champion
2001 : Eliminé en demi-finales par Pau-Orthez, futur champion
2000 : Eliminé en quarts de finale par Limoges, futur champion
1999 : Eliminé en demi-finales par Lyon-Villeurbanne
1998 : Eliminé en quarts de finale par Pau-Orthez, futur champion
1997 : Eliminé en quarts de finale par le PSG Racing, futur champion

13ème participation aux playoffs pour Strasbourg
Champion de France en 2005, le club alsacien a échoué en finale en 2013 (1-3 contre Nanterre), 2014 (0-3 contre Limoges), 2015 (1-3 contre Limoges), 2016 (2-3 contre Lyon-Villeurbanne) et 2017 (2-3 contre Chalon-sur-Saône). Auparavant, Strasbourg a connu 3 éliminations au stade des quarts de finale (2004, 2007 et 2009) et 3 en demi-finales (2000, 2001 et 2006).

MSB – SIG en playoffs
Avant cette saison, Le Mans et Strasbourg se sont affrontés à 2 reprises en playoffs. En 2015, les hommes d'Erman Kunter ont subi la loi de ceux de Vincent Collet en 3 matchs que ce soit au Rhénus Sport (69-78 puis 79-86) ou à Antarès (72-85). Bis repetita en 2016 avec 2 défaites en Alsace (64-85 et 77-80) avant une 3ème en Sarthe (80-87). D'autre part, en mai 1994, Strasbourg (Pro B) avait défié le MSB (Pro A) dans un barrage Pro A/Pro B. Les Manceaux (Pro A) s'étaient inclinés face aux Alsaciens à la Rotonde (89-91) avant de chuter de nouveau en Alsace (70-81). Le club sarthois aurait donc dû descendre mais avait été maintenu en raison de la disparition de Sceaux.

Les oppositions à Strasbourg
31 matchs entre le MSB et la SIG ont eu lieu en Alsace et les Sarthois en ont gagné 18 pour 13 défaites. La première rencontre de l'histoire date de la saison 1993-1994. Le match de barrage entre Le Mans et Strasbourg, alors en Pro B, avait tourné à l'avantage des Alsaciens qui, du coup, accédaient à l'élite. Hormis lors de l'exercice 1998-1999 quand la SIG était redescendue en Pro B, les 2 clubs se sont ensuite retrouvés en saison régulière chaque année, soit à 23 reprises, et les Sarthois affichent un bilan de 17 succès pour 6 revers. Par contre, le MSB s'est incliné lors de 6 rencontres de playoffs sur 7. Enfin, Manceaux et Strasbourgeois ont croisé le fer en Coupe Korac durant la saison 2000-2001 et la SIG était sortie gagnante.

VS

79

points

85

26/65

tirs

29/68

9/29

3 points

11/25

17/36

2 points

18/43

18/26

lancers-francs

16/24

44

rebonds (off/déf)

42

15

passes décisives

16

87

évaluation

99





Les madame Irma en sont pour leurs frais. Aucune boule de cristal n’avait prévu le déroulement de la série demi-finale entre le MSB et la SIG. Ainsi, les Manceaux se sont imposés 2 fois au Rhénus en 3 matchs, perdant 1 rencontre sur les 2 disputées à Antarès. Mais leur plus beau succès est incontestablement celui de ce samedi 9 juin.
Les deux équipes se livraient à un véritable bras de fer dans le 1er quart-temps. Ainsi, les Strasbourgeois menaient au plus de 3 points (4-7, 4ème). Plus tard, les Sarthois en comptaient 5 d’avance (19-14, 10ème) avant la fin du 1er acte (19-16). Au début du 2ème, seul Levi Randolph s’opposait aux Manceaux qui faisaient un mini-break (28-22, 15ème). Ceux-ci conservaient 6 points d’avance (34-28, 19ème) que les Alsaciens réduisaient de moitié à la pause (34-31). Au retour des vestiaires, les hommes d’Eric Bartecheky se faisaient un matelas confortable (47-38, 24ème) qu’ils conservaient en l’état (58-49, 29ème) avant que Darion Atkins ne le dégonfle en fin de 3ème période (58-52). Alors que les SIGmen se faisaient menaçants (58-57, 32ème), les Sarthois remettaient les gaz (64-57, 36ème). Ils encaissaient alors un 7-0 ramenant les Strasbourgeois à égalité (64-64, 40ème). Justin Cobbs mettait bien 2 lancers-francs mais Zack Wright arrachait la prolongation (66-66). Le Rhénus entrevoyait une 6ème finale d’affilée après un 2+1 de Dee Bost (73-74, 44ème). Chris Lofton prenaient alors les choses en main en enquillant 2 triples et 4 lancers-francs pour la gagne (85-79).

ON EST EN FINALE !!! Merci messieurs

Programme de la finale
Mercredi 13 juin à 20h45 : Monaco - MSB
Vendredi 15 juin à 20h45 : Monaco - MSB
Lundi 18 juin à 20h45 : MSB - Monaco
Mercredi 20 juin à 20h45 : MSB - Monaco (si nécessaire)
Dimanche 24 juin à 18h30 : Monaco - MSB (si nécessaire)

Les Cinq de départ :
MSB : Justin Cobbs, Antoine Eïto, Chris Lofton, Mykal Riley, Romeo Travis et Will Yeguete
Strasbourg : Dee Bost, Zack Wright, David Logan, Damien Inglis et Florent Piétrus

Le Fil du match :
1er quart-temps : 19-16
 (19-16).

2ème quart-temps : 17-17
 (36-33).

3ème quart-temps : 22-19
 (58-52).

4ème quart-temps : 8-14
 (66-66).

Prolongation : 19-13
(85-79).

Les Joueurs du match :
Chris Lofron a tué la SIG comme il avait écoeuré l’ASVEL en finale de la Coupe de France 2016 en marquant 21 points avec 5 paniers primés. Au Rhénus, ses deux triples consécutifs à 1 minute de la fin ont fait la décision. Meilleur marqueur avec 25 points à 7/16 aux tirs dont 5/9 à 3 points et 6/6 aux lancers-francs, il a établi la meilleure évaluation du match (22) en prenant également 3 rebonds et en volant 3 ballons, le tout en 33 minutes.
Pour sa part, Youss Fall est également sorti du terrain avec une évaluation de 22. En 23 minutes, il s’est offert son 8ème double-double de la saison en compilant 12 points à 5/7 aux tirs et 2/5 aux lancers-francs, 11 rebonds dont 4 offensifs, 1 passe et 3 contres.
 
Le Chiffre du match :
9. 9 Manceaux (Justin Cobbs, Antoine Eïto, Youss Fall, Chris Lofton, Yannis Morin, Mykal Riley, D.J. Stephens, Romeo Travis et Will Yeguete) sont entrés sur le parquet pour emmener le MSB en finale du championnat de France. Chapeau à eux et au staff emmené par Eric Bartecheky !

StrasbourgStrasbourg 5d Min Pts Tot % T3 T2 LF F Fpr Rbds Int Bp Co Pd Eval
 D. ATKINS 12 3 1/4 25 1/2 0/2 0/0 3 0 1 1 1 0 0 1
 L. BEYHURST 1 0 0/0 - 0/0 0/0 0/0 1 0 0 0 0 0 0 0
 M. BILAN 26 9 3/8 37.5 0/0 3/8 3/6 5 9 8 0 1 0 2 10
 D. BOST 1 37 15 4/10 40 1/4 3/6 6/9 2 7 7 1 1 0 7 20
 D. INGLIS 1 17 3 1/2 50 0/0 1/2 1/2 1 2 4 0 3 0 0 2
 J. LELOUP 24 7 3/11 27.3 1/9 2/2 0/0 5 1 2 1 1 0 2 3
 D. LOGAN 1 32 20 6/12 50 5/9 1/3 3/3 0 1 3 0 0 0 1 18
 F. PIETRUS 1 10 3 0/1 0 0/0 0/1 3/4 2 2 1 0 0 0 0 2
 L. RANDOLPH 17 8 4/9 44.4 0/3 4/6 0/0 2 0 2 1 0 0 0 6
 P. SY 19 5 1/3 33.3 1/2 0/1 2/2 0 2 6 0 0 0 1 10
 Z. WRIGHT 1 30 6 3/5 60 0/0 3/5 0/0 4 0 7 0 0 0 2 13
EQUIPE 225 0 0/0 - 0/0 0/0 0/0 0 0 3 0 1 0 0 2
TOTAL 5 225 79 26/65 40 9/29 17/36 18/26 25 24 44 4 8 0 15 87


Le MansLe Mans 5d Min Pts Tot % T3 T2 LF F Fpr Rbds Int Bp Co Pd Eval
 J. COBBS 1 39 13 3/12 25 1/2 2/10 6/6 3 7 2 0 1 0 8 13
 A. EITO 1 33 10 3/8 37.5 3/7 0/1 1/2 4 1 0 0 1 0 4 7
 Y. FALL 23 12 5/7 71.4 0/0 5/7 2/5 4 6 11 0 0 3 1 22
 C. LOFTON 1 33 25 7/16 43.8 5/9 2/7 6/6 3 3 3 3 0 0 0 22
 Y. MORIN 2 0 0/0 - 0/0 0/0 0/0 2 0 0 0 1 1 0 0
 M. RILEY 20 2 1/3 33.3 0/2 1/1 0/0 3 0 4 1 1 0 0 4
 D. STEPHENS 22 5 2/4 50 1/3 1/1 0/0 0 0 4 0 1 1 0 7
 R. TRAVIS 1 33 12 5/12 41.7 1/2 4/10 1/2 3 2 7 0 1 0 3 13
 W. YEGUETE 1 20 6 3/6 50 0/0 3/6 0/3 3 5 8 1 1 0 0 8
EQUIPE 225 0 0/0 - 0/0 0/0 0/0 0 0 3 0 0 0 0 3
TOTAL 5 225 85 29/68 42.6 11/25 18/43 16/24 25 24 42 5 7 5 16 99

Eric Bartecheky : « Nous avons insisté sur l’intensité défensive. On avait vu sur le dernier match que tout en laissant des tirs ouverts, on n’était pas si loin. Du coup l’idée était de mettre plus de dureté, comme au match 2. L’équipe a répondu avec engagement, sacrifice et combativité laissant Strasbourg à 66 points au terme des 40 premières minutes. Sur le match 4, on avait bien démarré marquant 28 points, mais en en prenant 24. Là on en a encaissé 16. Globalement, nous avons fait preuve d’une meilleure intensité avec de la qualité en perdant peu de balles. C’est un match très abouti pour nous. Nous avions noté sur la saison que c’est un groupe qui réagissait : notre réaction ce soir a été énorme ».
La finale ? « On va essayer de gérer ça au mieux. La défense de Monaco est encore plus oppressante que celle de Strasbourg. On va déjà apprécier ce soir ce moment fort pour le club et… pour moi : jusqu’à présent je n’étais pas allé plus loin que les quarts de finale ».

Antoine Eïto : « C’est un truc de fou. On est allé au bout du truc. On va savourer ! En fait, on a toujours cru en nous. On a rencontré quelques problèmes puisqu’après l’atterrissage, notre bus s’est trompé d’hôtel. On est arrivé dans nos chambres à 14h45 pour un match à 18h30 !
Moi qui ai souvent perdu contre Strasbourg, aujourd’hui je savoure. Intrinsèquement, nous avons une équipe moins forte que Strasbourg et Monaco. Mais le groupe a du caractère. On m’a pris pour en fou lorsque, l’autre jour, j’ai dit qu’il nous fallait encore quatre victoires. Ce soir, il n’en faut plus que trois… »
Comment expliquer cette dynamique ? « Nous avions terminé la saison régulière par trois défaites. Mais le match contre Villeurbanne chez nous a été un vrai déclic ».
Deux anecdotes dont il s’est servi pour mobiliser le groupe : « On a entendu que Strasbourg avait déjà réservé le Marriott à Monaco. Si tu peux passer le message… Par ailleurs, j’avais envoyé un texto à Amara (Sy) et à Paul (Lacombe) pour leur donner rendez-vous. Amara m’a répondu : « tu viens voir les matches de la finale ? »
Et pour finir : « Cette équipe de Strasbourg n’est pas la même sans Labeyrie. Les trois matches où Bilan n’est pas à son niveau, on les gagne. C’est toujours sympa quand on ne croit pas en toi. Au final, on a quand même gagné trois fois au Rhenus cette saison… »

Vincent Collet : « Je donne du crédit au Mans d’avoir terminé son match par des shoots énormes. A 73-72, il y avait soit faute de notre part, soit marcher de Fall, il n’y a pas eu de coup de sifflet et il y eut ce tir de Lofton, un véritable tournant pour moi. D’autant que nous jouons bêtement l’action d’après avec un tir précipité de Dee Bost au lieu d’attaquer le cercle. Rien à dire : au vu des dernières possessions, Le Mans a mérité sa victoire. C’est ce soir que nous avons perdu, pas au match 2 ou 3. Il fallait être meilleur. On voulait continuer le passing-game comme jeudi, on ne l’a pas fait : on a souvent manqué de contrôle, de lucidité, de maitrise. On n’a pas pesé, Fall, avec des aides à ses côtés, a gêné Bilan, mais on n’en a pas profité alors qu’il y avait des tirs ouverts. On termine à 9/29 aux trois points. Si j’enlève trois ou quatre tirs que seul Logan peut mettre, il en reste 6/26 ça ne fait pas beaucoup !
Plus globalement, c’est, bien-sûr, décevant de s’arrêter si près, mais ce n’est pas illogique. Le Mans est venu chercher sa victoire ce soir. Nous avons fait un match courageux, mais manqué de clairvoyance et de brillance. Ce sont eux qui ont pris les derniers rebonds défensifs ».
A la question au sujet du talent de son équipe, Collet répond : « Nous avons le talent, bien-sûr. Mais le basket est un jeu collectif. Pour moi, le talent c’est faire des choses ensemble. C’est un peu l’air du temps : on juge les équipes sur la qualité de ses individualités. Mais s’il n’y a pas d’altruisme, d’abnégation, d’intelligence collective, tu ne tireras jamais la quintessence d’une équipe. C’est ce qui nous a manqué. Pour être clair, cette équipe n’est pas la plus talentueuse que j’ai eu à coacher ici. A mes yeux, comme je l’ai déjà dit, la plus forte reste celle de 2016 ».

Jérémy Leloup : « Le Mans a été combatif et valeureux. La série ne se joue pas là, mais aux matches 2 et 3 où on n’a pas retrouvé Strasbourg dans le respect des consignes. On s’était vu trop beaux. En face, c’était des joueurs qui ont du caractère, qui veulent prouver, comme Romeo (Travis). Ce match reflète notre saison avec des hauts (de bonnes périodes, avec notamment la Coupe de France) et des bas où nous avons été inconsistants en perdant par exemple à Antibes ou Boulazac. On s’est dit qu’avec le talent, ça devrait passer. (…) Le Mans a joué avec le cœur, on a laissé Lofton prendre confiance à l’image de ses deux tirs de la fin ».
Un bilan ? « Le titre était un objectif, du coup c’est forcément un échec. Mais on est tombé sur une belle équipe du Mans ».
L’absence de Louis Labeyrie ? « Bien-sûr, mais Louis était absent depuis les quarts. Ce soir on a fait zéro passe décisive dans le premier quart-temps. Preuve que l’équipe est inconstante. C’est compliqué à avaler, mais la vie continue ».

Source : http://sigstrasbourg.fr/2018/06/vincent-collet-le-talent-certes-mais-pas-l-altruisme


 

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